mardi 23 mars 2021

ARBRES FRUITIERS - Achat - Plantation - Toilette

 


ARBRES FRUITIERS

La Toilette d’Hiver

C'est en ces mois d'hiver que les parasites de vos pommiers et poiriers sont les plus faciles à piéger endormi par le froid sous les mousses, les lichens et l’écorce, il ne vous reste plus qu’à les cueillir.

En ce mois de février, les traitements d'hiver des arbres fruitiers reviennent traditionnellement au calendrier. Après une époque où on leur conférait des vertus quasi universelles, voici que beaucoup de jardiniers, amateurs comme professionnels, discutent  leur efficacité. Que faut-il penser de ce revirement ? En quoi consiste exactement ces traitements et quel est leur rôle réel ?



Une destruction radicale des parasites

Les traitements d’hiver consistent en des pulvérisations, à base de produits huileux, dont le principal but est de nettoyer les troncs et les principales branches des arbres à feuilles caduques (arbres fruitiers en particulier). Le résultat obtenu est double : les vieilles écorces couvertes de mousses et de lichens vont tomber et, sous celles-ci, les insectes, jusque-là camouflés, sont débusqués et détruits.

Tout ceci serait idéal si les produits ne supprimaient pas également tous les insectes utiles qui, eux aussi, hivernent sous les écorces. Si, par la suite, les pucerons se manifestent, leur invasion aura des conséquences d'autant plus graves qu'il n'y aura pas à demeure de braves coccinelles sur le pied de guerre … De plus, ces traitements sont pratiquement sans action sur les champignons parasites qui causent de graves maladies (les germes de tavelure en particulier).

Pour cette raison, il faut compléter ce traitement à base de produits huileux par des pulvérisations à base de bouillie bordelaise, ces applications devant être effectués à l'automne, au moment de la chute des feuilles.



La bonne époque : la mi-février

Tout ceci vous explique que les traitements divers ne sont pas une panacée. Il reste malgré tout un cas où ils sont irremplaçables : celui de vieux arbres négligés, aux troncs crevassés, souvent couverts de mousses. Une bonne pulvérisation les métamorphosera et vous verrez alors leurs écorces redevenir bien saines et bien lisses. C'est la première phase de toute remise en état.

Quand faut-il traiter pour obtenir le maximum d'efficacité ? Expérience faite, nous pensons que la période précédant juste le débourrement (c'est à dire le moment ou les jeunes feuilles apparaissent) est la plus favorable. En effet, les parasites commencent alors à se réveiller de leur engourdissement et sont beaucoup plus sensibles à l'action du traitement. De plus, à cette époque (qui correspond généralement à la mi-février), on trouve souvent quelques belles journées particulièrement propices pour effectuer ce traitement. Vous pouvez parfaitement vous contenter de le faire une année sur deux.

Recommandé : un grattage préalable

Comme pour l'application d'une peinture, la préparation du support (ici l’écorce), est très importante. Votre traitement sera d’autant plus efficace que vous aurez préalablement élaguer vos arbres pour supprimer les branches mortes et gratter grossièrement leur tronc de façon à décrocher les plaques d'écorces à demi décollées sous lesquelles le liquide aurait du mal à s'infiltrer. Pour le reste des opérations, reportez-vous au dessin ci-contre qui, mieux qu’un long discours, vous expliqueront la bonne marche à suivre. Et n'oubliez pas de vous vêtir de vieux vêtements qui vous protègerons des tâches.

Que penser du blanchiment à la chaux ?

Autrefois, il était courant de badigeonner à la chaux les troncs des arbres fruitiers jusqu'au départ des grosses branches. Aujourd'hui encore ce traitement a des adeptes. Que faut-il penser de son efficacité ? Pour être franc, nous dirons que son crédit est lié avant tout à l'idée que l'on se fait de sa blancheur « purifiante ». Donnant aux arbres fruitiers un aspect bien net, il laisse accroire que l'arbre tout entier a été débarrassé de ses parasites, ce qui bien sûr, n'est qu'une apparence.



« Huiles blanches » et « Huiles jaunes »

On trouve dans le commerce des produits à base soit d'huiles jaunes, soit d’huiles  blanches. Les premiers, souvent appelés « traitements d’hiver », sont ceux dont il est question ici. Les seconds, quelquefois appelés « anti-cochenilles » peuvent vous servir en cette saison pour nettoyer vos arbres et arbustes persistants comme les camélias , les rhododendrons ou les conifères qu'ils débarrassent des mousses et des cochenilles. Nous vous rappelons à ce propos que les traitements à base d'huiles jaunes sont trop fort pour être pulvérisés sur des feuilles vertes. Attention donc si vous possédez des arbustes persistants à proximité de vos arbres fruitiers. De même, il n'est pas conseillé de traiter les arbres nouvellement plantés dont l’écorce est encore fragile.


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Si vous n'avez pas de pulvérisateur, vous pouvez utiliser un pinceau pour appliquer le produit. Mais que ce soit pour aller plus vite ou pour traiter des grands arbres, un pulvérisateur est indispensable. Réglez-le sur une pression faible pour qu'il ne fasse pas de brouillard : c'est plus pratique.

Avant de traiter, nettoyez grossièrement vos arbres s'ils sont envahis de mousses. Utilisez soit un râteau soit une brosse métallique, soit un grattoir spécial permettant de nettoyer les endroits d’accès difficiles.

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Pour ne pas risquer d’encrasser votre pulvérisateur, n'oubliez pas de bien le nettoyer après usage. Comme les produits huileux utilisés pour les traitements d’hiver adhèrent très fortement, vous avez tout intérêt à l'eau de lavage un peu de lessive liquide et à rincer ensuite plusieurs fois à l'eau pure.

IMPORTANT :  Pour effectuer ces traitements, mettez des gants.  DEUX raisons à cela : d'une part ces produits sont dangereux - évitez en particulier les projections sur les yeux - d'autre part ils sont extrêmement salissants, plus encore que la brou de noix ! Sans oublier qu'ils ont une odeur très tenace.



Arbres à racines nues : de l'achat à la plantation

C'est à partir du mois de novembre que s'ouvre la saison de plantations des arbres et arbustes vendus à racines nues. Sensiblement moins coûteux que ceux vendu en conteneur, plus faciles et légers à manipuler, ils ont aussi, souvent, l'avantage de reprendre mieux et nettement plus vite.

Novembre, sous nos climats, est le bon mois pour arracher et transplanter les arbres et les arbustes à feuillage caduc, ceux à feuillage persistant devant être plantés soit plus tôt, soit au printemps suivant. La sève est descendue, les feuilles, après avoir pris leurs teintes d'automne, se sont détachées. Mais n'allez pas croire pour autant que la plante soit devenue un objet inerte : la partie aérienne est en sommeil, état que la nature a voulu pour la protéger du froid hivernal. Mais la partie souterraine elle, reste en activité. Excepté lorsque le sol est gelé, les racines continuent de se développer et sont toujours sensibles au dérangement.

Acheter des arbres et des arbustes à racines nues implique donc de prendre quelques précautions. Elles sont le lot aussi bien d'ailleurs du vendeur que de l'acheteur. Tous les bons  fournisseurs prennent les leurs. À vous de connaître celles qui vous incombent.

Quelles plantes trouverez-vous à acheter à racines nues, donc sans le poids de l'encombrement de la terre qui entoure la Motte de racines ?

Pour les arbres, ce seront des sujets qui ne dépassent pas en général, une certaine force (indiquée par des nombres tels que par exemple 18 -20, ce symbole signifiant que le plant, à un mètre du sol, a une circonférence de 18-20 cm ; notez qu’au-delà de cette grosseur, ils sont presque toujours vendus en mottes ou en bac). Les arbustes, quant à eux sont vendus indifféremment à racines nues ou en conteneur. Les avantages des plants à racines nues sont nombreux. Nous avons déjà parlé du poids et de l'encombrement, nettement moindre puisque la plante est livrée sans la terre qui entoure sa Motte. Mais il y a aussi son prix qui est très sensiblement inférieur (parfois de plus de la moitié) à celui des mêmes plantes vendues en conteneur. C'est deux avantages ont de quoi séduire les amateurs que nous sommes. Ne vous imaginez surtout pas que la reprise des plants à racines nues soit plus aléatoire, l'expérience prouve, au contraire, qu'elle est au moins aussi bonne que celle des mêmes végétaux cultivés et vendus en conteneur, à condition bien entendu, que toutes les précautions aient été prises à l'arrachage, à la plantation comme après la plantation.

Où acheter vos plans ?

Vous pouvez vous adresser à tous les fournisseurs habituels de plantes : pépinières, jardineries ou Garden-Centers, auxquels nous assimileront les magasins de ville.

Mais quels sont les avantages respectifs de ces formules ?

Vous connaissez déjà (ou pouvez facilement trouver) une pépinière non loin de votre jardin. Vous pourrez y voir les plantes en période de végétation et même choisir les sujets importants, qui seront arrachés en fonction de la date où vous en prendrez livraison. Toutefois, une pépinière ne peut offrir qu'un choix de variétés limité. Ce qui ne sera pas le cas de la jardinerie, dont la gamme de plantes offertes est, en général, beaucoup plus importante.

Les plans y auront déjà subi arrachage, transport et entreposage, ce qui (à moins, bien entendu, que les précautions nécessaires n'aient pas été prises), constitue pour l'acheteur une simplification notable.

Vous pouvez aussi, ce que nombre de nos lecteurs effectuent très couramment, avoir commandé vos plans sur catalogue.

Partez du bon pied

Si vous choisissez votre plan sur pied, dans une pépinière, veillez à ne pas prendre le sujet le plus haut de sa rangée ou de sa série (le bois issu d'une croissance excessive peut n'avoir pas eu le temps de mûrir).

Choisissez plutôt un pied de taille moyenne, au port équilibré et au bois bien formé. Si vous vous trouvez devant des plans déjà arrachés, présentés en jauge dans des bacs de sable ou de tourbe humide, voici quelques « trucs » de professionnels qui vous aideront à choisir les bons sujets :

-         Les racines : elles doivent être nombreuses, bien réparties et posséder des radicelles (le chevelu). Ne vous contentez pas de 2 ou 3 racines longues et malingres. Choisissez, parmi tous les sujets d'une même espèce, celui qui possède le système racinaire le plus fourni.

L'état des racines est aussi très important. Si elles se dessèchent, elles prennent un aspect ridé caractéristiques et les radicelles se présentent alors comme des petits filaments secs et friables. Ne choisissez pas le plant possédant de telles racines et évitez aussi les racines endommagées lors de l'arrachage (tordues, déchirées, écrasées) car vous serez obligés de les sectionner au-dessus de ces blessures, ce qui réduira d'autant le volume du système racinaire. À vous d'estimer, une fois terminé ce nettoyage obligatoire, ce qui restera du volume total des racines épargnées et de décider s'il est ou non suffisant.

Autre examen indispensable : celui des éventuelles traces de moisissures. Elle se présentent comme des plaques cotonneuses ou des filaments blanchâtres et leur présence est toujours un très mauvais signe.

-         La greffe : sur toutes les espèces ou formes greffées, veillez à ce que la greffe soit bien soudée et qu'il n'y ait pas de crevasse entre le porte-greffe et le greffon car celle-ci constituerait une porte d'entrée aux maladies ou aux parasites.

-  La partie aérienne : vous devez toujours tenir compte de sa conformation et de son état.

La forme est particulièrement importante chez tous les arbres fruitiers qui doivent respecter un dessin déterminé (palmettes, cordons, espaliers, etc.) mais elle est aussi chez tous les arbres de plein vent, qu'ils soient fruitiers ou ornementaux. Outre le respect des normes (circonférence mesurée à 1 m du sol  hauteur du tronc sous la tête…), il vous appartiendra d'apprécier l'équilibre, la régularité de la tête. Là encore, vous gagnerez à vous faire montrer le plus grand nombre possible de sujets avant d’arrêter votre choix.

L'état du bois est aussi une donnée qui a son importance lors du choix d'une plante à racines nues. Contrôlez l'absence de plaies, de meurtrissures faites à l'arrachage ou au transport, de mousses, de lichens (ou simplement de tâches verdâtres) et, bien entendu, de chancres qui sont le symptôme révélateur de plants peu soignés issus de pépinières mal tenues. Refusez aussi les plants aux branches ridées et veillez à l'absence de parasites.

A lire toutes ces recommandations, vous estimerez peut être que la liste en est un peu longue et que l'achat d'un plan requiert la compétence, le soin et l'œil du spécialiste. Rassurez-vous : si, pour avoir voulu énumérer ici tous les défauts qu'une plante peut présenter notre discours vous a paru rebutant, dans la pratique les choses sont heureusement plus simples. En vous adressant à une pépinière sérieuse, vous avez de grandes chances de bien tomber - ou de ne rencontrer de problèmes que de manière très accidentelle.

Quelques conseils après l'achat

Avant de planter, il vous reste quelques précautions à prendre. D'abord, faites attention au transport de vos plans : si en voiture vous les faites voyager à découvert (ou dépassants de votre coffre), enveloppez-les soigneusement, plus particulièrement les racines que vous entourerez si possible de mousse, de frise de bois, ou, ce qui est à la fois plus efficace encore et plus simple, de papier journal humide.

Si vous ne plantez pas dès votre arrivée (ou un jour ou deux après), mettez les pieds en jauge dans une tranchée, les racines étant bien recouvertes. Arrosez s’il fait sec ou si vos plants doivent attendre plus d'une semaine. S’il gèle, entreposez vos plants dans un local à l'abri du gel (cave, grange) ... mais surtout non chauffé. Faites de même si vous recevez une expédition de plants. Mais si les pieds vous arrivent gelés, entreposez-les à l'extérieur, en exposition nord et recouvrez -es de paille ou de toile de sac : il est en effet indispensable que le dégel s'effectue lentement.

Enfin, si vos plants arrivent ridés, plonger les racines 2 ou 3h dans de l'eau froide avant de mettre les pieds en jauge ou de les planter.

Il ne vous reste plus ensuite qu’à « habiller » les racines et les parties aériennes et en entreprendre les plantations proprement dites.





ASTUCES :

Les arbres transplantés sont de qualité supérieure. Ils développent en effet une quantité de radicelles, garantes d'une reprise vigoureuse.

Lors du choix de votre arbre, veillez bien à ce qu'il présente, une touffe serrée de racine. Certaines espèces cependant (des catalpas, par exemple (développent habituellement peu de racines).



 

 

samedi 13 mars 2021

Commet faire un bon Terreau de Feuilles ? Compostage, Processus de compostage - Engrais Naturel


ENGRAIS

le retour au naturel

« Chassez le naturel, il revient au galop ».

Les Engrais du Jardin qui, après une longue époque où la chimie était reine, se font aujourd’hui « Naturels » pour la plus grande joie des jardiniers « biologiques ».

Voici les meilleurs et comment les utiliser.

Le « Tube digestif des plantes »

Les tontes de gazon oubliées sur la pelouse disparaissent peu à peu, et ressemblent fort à une digestion pour celle-ci. Les micro-organismes qui se chargent du travail sont bien souvent les mêmes que ceux qui fonctionnent dans notre intestin : la fameuse flore intestinale. Les éléments nutritifs contenus dans le gazon sont ainsi libérés dans la terre.

Les êtres vivants du sol constituent, en quelque sorte, le - système digestif - des plantes du jardin, et la voie la plus normale pour nourrir ces dernières consiste à alimenter les premiers. Ce qui n'exclut pas, en cas de  - déprime passagère - de nos chères plantes, de court-circuiter le cycle naturel en mettant à la disposition des racines un aliment pré-digéré, bref un engrais soluble.

Les engrais naturels sont les aliments du sol

L



Les engrais naturels, à la différence des autres, nécessitent une - digestion - par le sol pour être utilisés par les plantes. Leur action est donc plus lente mais aussi plus durable que celles des engrais chimiques solubles.

Ils exigent, pour être pleinement efficaces, un sol biologiquement actif, c'est-à-dire tout simplement vivant : si vous décidez de fertiliser – naturel -, limitez donc, par la même occasion, le retour aux pesticides chimiques, qui font des coupes sombres dans la faune et la flore du sol. Vous verrez d'ailleurs que les traitements seront de moins en moins nécessaires, car une plante fertilisée naturellement est plus apte qu'une autre à se défendre contre les agressions.

Autre avantage des Engrais Naturels : chacun d'entre eux contient les éléments nutritifs les plus variés, ce qui n'est pas le cas des engrais chimiques.

Outre leur apport direct en éléments nutritifs, les engrais naturels nourrissent la vie microbienne du sol qui complète et prolongée, ce que ne peuvent faire Les engrais chimiques.

Des Engrais à racheter ou à récupérer

Ci-après un récapitulatif de ces fameux « Engrais Naturels » utilisables dans votre Jardin.

LE SANG SÉCHÉ

C'est l'Engrais organique azoté (10 à 13 % d'azote) idéal pour les salades. Les Laitues obtenues sont d'excellente qualité et elles se conservent plus longtemps après la récolte.

Utilisez la Poudre du Sang plutôt en début de saison, pour stimuler la végétation. Son effet commence une semaine après l'application et se poursuit pendant plus de 2 mois. Si vous l'appliquez après le 15 Août, une partie de l’Azote libéré sera gaspillée. Dose : 0,5 à un kilo pour 10 mètres carrés.

LES PLUMES

Ne laissez pas s'envoler la plus Petite Plume de vos vieux oreillers et édredons pas plus que celles de vos volailles. Consacrez-les à la fertilisation azotée de vos plantations de rhubarbes, cassissiers et arbres fruitiers. L’effet est rapide si le sol est humide. La Laine, naturelle, bien sûr ! a la même utilisation.

LA CORNE BROYÉE

Il lui faut 2 ou 3 ans pour se décomposer complètement, ce qui est excellent pour l'approvisionnement en azote des jeunes haies, des arbres et des arbustes. La Corne Torréfiée - plus rapidement assimilable - peut être incorporée au sol lors de la Plantation des Tomates (1 à 1,5 kg/10 m2).

LES FIENTES

Les Fientes de volailles contiennent de 0,5% à 3,5% d'azote à l'état frais, le double à l'état sec, ainsi que du Phosphore et de la Potasse. Utilisez-les pour fertiliser les Légumes-feuilles à croissance rapide : Salades, Épinards, Blettes, Poireaux, Choux, etc. Dose : 1,5 à 3 kg/10 m2.

Le Véritable guano du Pérou provient de l'accumulation des fientes par les colonies d'oiseaux marins. C'est un engrais complet à action rapide. Employez-le sur Toutes les Cultures, à dose modérée : 300 à 400 g/10 m2, au Printemps.

LE GUANO DU POISSON

Il ne s'agit pas d'un vrai guano mais du produit de la fermentation de déchets de poisson. C'est un excellent engrais organique complet pour les Légumes, que vous devez appliquer au Printemps.

 

LA POUDRE D’OS

C'est sans doute le meilleur engrais phosphaté (16 à 20%/  P205) mais son prix était élevé. Si vous accordez la plus grande importance à la saveur de vos légumes (des pommes de terre en particulier), adoptez la poudre d'os. Son action s'étale sur 3 ans 500 g/10 m2 au Printemps ou à l'Automne.

LES ALGUES BRUNES

 Ce sont elles qui ont fait la renommée de la Carotte de Créance (Manche) et la fertilité de la frange littorale bretonne. Les Algues plus que tout autre engrais, contiennent une foule de substances utiles aux plantes : vitamines, acides aminés, oligo-élément, etc. Si vous avez l'occasion de faire provision de Varech ou de Goémon sur les plages, profitez-en car le traitement en usine fait des Algues un engrais relativement cher (en poudre ou en extrait soluble). À notre avis, l'extrait soluble et la poudre très fine sont intéressants car ils permettent d'effectuer une fertilisation foliaire naturelle (une fois n'est pas coutume, vous court-circuiterez les racines !), en poudrage où pulvérisation. Les acariens nuisibles ne supporteraient pas, parait-il, l'odeur des algues.

LE LITHOTHAMNE

 Cette Algue Calcaire a fait les beaux jours d'une certaine forme d'Agriculture Biologique. Mais bien avant cela, sous le nom de Maërl, elle avait permis aux sols granitiques de Bretagne de ne pas trop manquer de chaux, de magnésium et d'oligo-éléments. N'en privez pas votre Jardin, si la terre n'y est pas trop calcaire (100 à 600 g/10 m2 ou 30 à 50 g en poudrage foliaire).

LA CENDRE DE BOIS

Mettez à profit le travail des Arbres qui ont su, au long des années, puiser dans les profondeurs du sol des éléments minéraux qui, sans cela, serait restés inaccessibles aux autres végétaux. Le sous-produit de vos poêles à bois doit aller, de façon prioritaire dans le trou de plantation des arbres fruitiers, en particulier ceux « à noyaux », qui adore la chaux. Mais attention : si vous étendez les Cendres à la surface du Jardin et si votre sol est argileux, il y a un petit risque de « bétonnage » de ce dernier, à cause de la forte teneur des Cendres de bois en sodium (comme dans le sel de cuisine). Mais cela ne doit pas vous empêcher de les appliquer avant toutes les cultures exigeantes en phosphore en potasse, et en sel… (Asperge, Betterave, Oignons, Fève) et à des doses raisonnables 1 à 2 kg/10 m2).

Insolite ET Gratuit : LE MARC DE CAFÉ !

Le Marc de Café possède à peu près la même composition que le Fumier. Mais il présente l'avantage par rapport à ce dernier, d'être plus facile à appliquer et être indemne de graine de mauvaise herbe, employez-le en surfaçage de vos rosiers et plantes vivaces, ainsi que dans le mélange pour le rempotage de vos Plantes d'intérieur.

 

LES PHOSPHATES NATURELS

 Il y a des mines de Phosphate comme il y a des mines d'or ou de charbon... Ces gisements correspondent à de très anciennes lagunes ou se sont accumulés, pendant des millénaires, des cadavres de poissons et autres animaux aquatiques. Tout ce qu'il y a de naturel donc !

Utilisez les phosphates naturels à l'Automne pour la fumure de fond de votre jardin, car leur effet est lent mais durable. Ils ne sont efficaces qu'en sol neutre ou acide. Dose : 500 g/10 m2.

Vous trouverez plus facilement dans le commerce, des scories Thomas. Ce ne sont pas des Engrais Naturels puisqu'elles proviennent de l'industrie sidérurgique, mais leur faible solubilité les rapproche des phosphates naturels. Dose : 700 g/10 m2.

LES ENGRAIS NATURELS COMPLETS

Vous trouverez sur le marché Différents Cocktails d'Engrais Naturels étudiés pour les légumes ou pour les arbres, voir aussi pour les fleurs ou les bulbes. Ils sont plus pratiques à employer que les engrais simples, mais aussi plus coûteux. Avant d'acheter, vérifiez bien que l'engrais « garanti naturel » n'est pas « dopé » avec un quelconque Engrais chimique soluble !  

OU LES TROUVER ?

-         Dans les grandes surfaces spécialisées dans le jardinage,

-         Dans les coopératives agricoles, qui sont souvent accessibles aux non-agriculteurs,

-         Dans certaines graineteries,

-         Chez les fabricants et grossistes en engrais : pour les commander, groupez-vous à plusieurs Jardiniers pour obtenir des prix très intéressants.

 


LE FUMIER : un LEVAIN plus qu'un ENGRAIS

Naturel, le Fumier l’est incontestablement puisqu'il se compose de déjections animales mélangées à de la litière (paille en général). Et, comme les Algues ou la Poudre de Corne, (mais à doses plus faibles), il contient de l'Azote, du Phosphore, de la Potasse et d'autres éléments nutritifs. Mais ce qui distingue le Fumier des Engrais Naturels proprement dit, c'est sa merveilleuse faculté de fournir au sol cette substance qui lui donne sa couleur sombre : l’Humus.

Grâce à l'humus :

-         Les éléments nutritifs sont mis en réserve et libérés peu à peu,

-         Le sol acquiert une bonne structure de l'air et l'eau y circule élément aisément,

-         La terre grouille de vie microscopique.

Bref, comme le levain qui fait travailler « la pâte à pain », le Fumier permet au Jardin de mieux fonctionner. Si les Engrais Naturels composent le menu du sol, le fumier, lui, en serait plutôt, le garde-manger.

Une pluie d'engrais

Savez-vous que la plus grande usine d'Engrais Azotés Solubles se trouve... dans l’atmosphère ? Exactement comme dans la cornue du chimiste, les formidables décharges électriques causées par les orages y provoquent la synthèse du nitrate d’ammoniaque. Un « Engrais Naturel » par son origine qui ressemble comme deux gouttes de pluie d’orage à l’ammo-nitrate industriel. Les doses reçues par le sol annuellement sont faibles : à peu près l’équivalent plus grand en azote de 300 g de Poudre de Sang pour 10 m2.


TERREAU DE FEUILLES


Ne laissez pas perdre cette précieuse source d’Humus que sont les feuilles tombées. Leur compostage vous fournira un terreau d'une finesse incomparable.

L'automne est la saison des feuilles mortes. Saison précédent l’hiver, elle nous fournit à demeure la Matière d'un Excellent Compost : le Terreau de Feuilles. Bien souvent on se contente de mettre en tas toutes ces feuilles qui encombrent le gazon et rendent glissantes les allées. Le vent bouscule ses petites meules et, dégoûté, on les brûle alors que, avec un peu de méthode et quelques trucs, leur ramassage et leur mise en tas deviendrait presque des jeux. À celui qui fera le plus gros monticule ! Au prix d'un effort musculaire modéré et salubre avant l’engourdissement hivernal, voici un don de la nature à portée de la main.

 

Commet faire un bon Terreau de Feuilles ?
Compostage, Processus de compostage 

1) la Cueillette des Feuilles

Tous les arbres ne perdent pas leurs feuilles en même temps. Certains, comme les Peupliers ou les Cerisiers, seront dégarnis alors que les Chênes et les Charmes gardent les leurs souvent jusqu'en décembre. Or, la collecte des feuilles doit permettre d'amasser le maximum de « produit » en une seule fois. Il s'agit donc de ne pas la faire trop tôt. Mais comme le travail devient pénible au jardin à partir de novembre, vous pouvez hâter la chute naturelle des feuilles en secouant les branches. Une fois ce gaulage un peu particulier réalisé, il faut envisager le ramassage de ces feuilles éparses. Tous les Râteaux, Balais à Gazon et Balayeuses sont utilisables mais les meilleurs outils restent les Râteaux à Gazon (dont les lamelles forment un demi-cercle) et la Balayeuse à Brosse en Rouleaux qui a un rendement extraordinaire et peigne littéralement le gazon. 

Une fois les feuilles mises en petits tas, attelez-vous tout de suite à leur transport jusqu’à l'endroit où vous voulez faire votre tas de Compost. Si vous ne le faites pas le plus rapidement possible, le vent dispersera vos efforts. Pour reprendre facilement ses feuilles mortes, voici 2 petits trucs : piétinez d'abord les tas de façon qu'ils occupent moins de volume et que les feuilles un peu collées les unes aux autres formes blocs sur la fourche, et confectionnez-vous une véritable pelle à feuilles (voir croquis) avec une bande de grillage torsadé et une Fourche.

Toutes les feuilles mortes sont-elles bonnes à prendre ? S'il en est des coriaces, qui demandent un peu plus de temps pour se décomposer, aucune n'est vraiment à rejeter, même celles des arbres fruitiers, réputées porteuses de maladies : les germes de tavelure et de moniliose ne résistent pas à un compostage de longue durée. Par contre, ne mélangez pas à votre tas de feuilles mortes des matières à compost ordinaire, comme les mauvaises herbes arrachées dans les allées ou les massifs, sinon votre Terreau sera envahi de graines (non détruites par la fermentation froide), et il ne pourra pas être utilisé pour les semis délicats et le surfaçage des plates-bandes.


Râteau Feuilles

Confectionnez-vous une « Pelle à Feuilles » à l'aide d'un morceau de grillage. Celui-ci, replié est fixé sur une Fourche-bêche, vous permettra de manipuler les feuilles aisément.

Si vous le pouvez et si vous disposez d'une place suffisante, entendez-vous avec les services de voirie de votre commune. Ils pourront certainement déposer chez vous, dans un endroit d'accès facile, de pleins camions de feuilles mortes ramassées dans les rues. Si vous n’habitez pas dans une région trop industrielle, ces feuilles vous donneront un excellent terreau, cela au prix d'un minimum d'efforts.

2) LA FOSSE A COMPOST

Nous vous conseillons fortement d'entreposer vos feuilles mortes dans un endroit en creux : le sol y est plus humide, elles profiteront des incursions des vers de terre attirés par cette masse providentielle de matières organiques et se dessècheront moins vite en été. Pour ces mêmes raisons, placez votre tas à l'ombre des grands arbres ou des murs, ou bien encore posez sur un ou deux côtés des parois de planches ou de tôle ondulée.

Le Terreau en cours de fabrication doit être considéré comme un organisme vivant en pleine activité : pour vous donner rapidement un meilleur humus qui soit, il mérite quelques soins. Dans cette fosse, profonde d'une trentaine de centimètres, placez d'abord quelques branchages et déchets de taille d'arbres pour faire une sorte de drainage. Ensuite déversez vos feuilles, en prenant soin de tasser légèrement chaque couche et de constituer d'abord les côtés avant de remplir le centre. Votre tas doit ressembler à un lit mal bordé avec de gros bourrelets sur les côtés (voir croquis).

Tassez un peu plus les bords que le centre : ils se tiendront mieux debout. Après chaque couche de 20 centimètres d'épaisseur, faites un apport d'une ou deux poignées de sulfate d'ammoniaque. À ce stade, nous déconseillons l'usage de la chaux car celle-ci ne vous permettra plus d'utiliser le Terreau pour toutes les plantes aimant l'acidité (Rhododendron, Azalées, Camélia).

Vous pouvez ainsi monter votre tâche jusqu’à 1.50 m s'il est assez grand la base (2 m sur 1.50 m). Ces dimensions peuvent vous étonner mais en fait, plus le tas est grand, plus il est rapidement transformé en Terreau, car il est moins sensible aux influences extérieures (froid, pluie).

Pour éviter que les feuilles de la surface ne s'envolent, saupoudrez votre tas de terre fine et légère (surtout pas d'argile ni de glaise qui feraient une carapace). Vous pouvez même poser un plastique - de préférence perforé - pour laisser passer l'air, ou un toit de bois ou de tôle ondulée. Car, dans un premier temps, le tas subira les pluies hivernales et recevra plutôt trop d'eau.

Quand le printemps arrivera, jetez un petit coup d'œil à l'intérieur du tas : les feuilles doivent avoir perdu leur forme et constituer une sorte de Terreau grossier et peu décomposé.

Vous pouvez en profiter pour démolir le tas, pour le refaire à côté en plaçant ce qui était au-dedans à l'extérieur et secouer sans oublier de casser, si besoin est, les paquets de feuilles qui ont pu rester collées entre elles.

N'oubliez pas d'arroser s'il fait sec. Et surtout, faites de vrais arrosages : laissez couler l'eau 10 minutes au même endroit, de préférence en pluie, de façon que le tas en soit bien imbibé.

Voici  un petit truc souvent utilisé et très pratique pour penser à arroser : plantez sur le tas quelques courges ou un potiron, ou encore une potée d’hortensia ou des astilbes. Ils vous inciteront à arroser plus souvent et votre tas ne s'en portera que mieux. Sans oublier qu'ils en amélioreront grandement l'aspect.

3) L’UTILISATION

Au bout d'un an, c'est à dire au premier automne après la récolte des feuilles, le tas est arrivé à maturité : si, à l'extérieur, il a formé une croûte sur quelques centimètres, il est à l'intérieur, tout noir, d'aspect grumeleux il sent fortement le sous-bois. Tel quel ce Terreau est acide (PH entre 5 et 6,5) et relativement riche en éléments nutritifs (moins cependant qu'un terreau de fumier). Comparé aux terreaux du commerce, à base de litière de sous-bois broyée souvent enrichie de tourbe noire alcaline, votre Terreau de feuilles sera plus facile à arroser (il ne se rétractera pas sous l'effet de la sécheresse) et d'une texture plus légère (il ne contiendra pas de terre ou de sable).

Utilisez-le pour le rempotage de plantes d'intérieur, avec un peu de sable ou de tourbe suivant que vos plantes à rempoter préfèrent le sec ou l'humide. C'est aussi un très bon matériau pour surfacer les massifs de plantes de terre de bruyère, pour les rempotages de ces mêmes plantes (Camélia par exemple) et, en général, pour améliorer la terre des massifs de fleurs (des Lys en particulier, qui sont très friands du terreau de feuilles).

Au Potager, réservez-le pour les semis et les châssis ou sa couleur foncée joue le rôle de capteur solaire. De plus, s'il a été bien réalisé, ce Terreau est indemne de mauvaises graines. Il est donc le matériau idéal pour pailler, l’été venu, les Fraisiers, framboisiers, artichauts, arbres fruitiers, rosiers... pour qu’il joue à la fois un rôle nutritif, lutte contre la chlorose calcaire et évite la pousse des mauvaises herbes. Il faut alors l'utiliser à haute dose : un paillis de 3 cm est inutile ; il faut 10 à 15 cm de Terreau au minimum, soit une à 2 brouettées par mètre carré.

Pour monter aisément votre tas de compost, surtout s'il est important, faites-vous un cadre de botte de paille ou de grillage monter sur des piquets.

 


SOIGNEZ LA MISE EN TAS

1 – Délimitez un rectangle de 2 m x 1.50 m environ

2 – Creusez le sol sur 30 cm de profondeur

3 Disposez un lit de branchages et de déchets de taille qui assureront une bonne aération du tas

4 – Montez ensuite votre tas de feuilles par couches successives en ajoutant tous les 20 cm une poignée de sulfate d’ammoniaque

5 – Quand le tas atteint 1.50 m de haut, recouvrez-le de terre fine et d’une toile d’un plastique perforé












lundi 1 mars 2021

Pas de Potager SANS Pommes De Terre !

 


Merveilleux Légume : La Pomme de terre


Quel potager n'a pas son petit carré de pommes de terre, ce merveilleux légume dont on attribue l'introduction à Parmentier alors qu'elle revient de droit au célèbre botaniste Charles de Lescluse ? Pour que votre production soit idéale, pour que toute votre famille et vos amis gourmets soient à la fête, voici comment les choisir et les cultiver dans les règles de l'art. Alors suivez bien ces conseils, faciles : vous ne serez pas déçu.

Pour tous ceux qui possèdent un potager, il est un plaisir dont ils ne se priveraient pas pour tout l'or du monde : celui de découvrir en les dégageant d'un coup de bêche, les pommes de terre dont on ne voyait jusqu’alors que le feuillage... Plaisir de la découverte, récompense de toutes nos attentes et de tous nos efforts... Car la plupart des plantes du potager ne cachent pas, comme le font les pommes de terre, l'évolution de leur croissance et de leur maturité. Même le radis et la carotte qui pointent leur tête hors de terre comme pour mieux se laisser cueillir. Notre solanum tuberosum, elle, est timide et se cache jusqu'au dernier moment sous l'exubérance de son feuillage. C'est aussi une plante « propre » on parle d'une culture nettoyante qui ne laisse pas de place aux mauvaises herbes et dont la culture permet de bien nettoyer un terrain.



Renouveler le plan tous les 2 ans

Rustique, la pomme de terre s'accommode des conditions les plus diverses, sa préférence allant aux sols meubles et frais. Si elle craint le froid elle gèle à -2°C, son tubercule a assez de ressources pour germer une 2e, voir une 3e fois si d'aventure un premier gel a détruit les germes déjà sortis. Mais la végétation s'en trouve retardée et amoindrie. Pour éviter cet inconvénient, il ne faut planter les pommes de terre que fin avril-début mai, en pleine terre. Pour les primeurs, les tubercules doivent être plantés sous petit tunnel, à partir de la fin mars. Beaucoup de jardiniers vous conseilleront sans doute de produire votre plant vous-même, d'une année sur l'autre, en mettant de côté, tout simplement une partie de votre récolte. Cela, dit-on, coûte moins cher que d'acheter son plant. C'est certainement exact, mais seulement à court terme. En effet, si vous appliquez cette méthode, vous allez au-devant d'une baisse rapide de rendement due notamment à des maladies à virus. Alors que le plant vendu chez les marchands grainiers est certifié, c'est à dire garantie indemne de maladie. De plus, la dénomination de la variété et sûre. C'est pourquoi on estime que la bonne moyenne, pour renouveler le plant, est de le faire tous les deux ans.



3 catégories à ne pas confondre

Aussi surprenant que cela puisse paraître pour un légume dont il existe tant d'excellentes variétés, une seule la « Bintje », représente les 3/4 des pommes de terre vendues et consommées en France. Curieuse indifférence pour les autres que nous voudrions combler un peu, en vous présentant, ci-après, onze autres variétés comptant parmi les meilleures qui soient. Mais, quelle que soit celle que vous voudriez adopter dans votre potager, retenez qu'elles sont toutes classées par les marchands grainiers dans les 3 catégories suivantes :

Les variétés de primeurs : ce sont des variétés à développement rapide (elles peuvent être récoltées au bout de 90 jours de végétation). On les récolte « peleuses), c'est à dire lorsque la peau s’enlève facilement en la frottant avec le pouce. Si on les récolte passer ce stade, elles sont nettement moins savoureuses. De plus, après récolte, elles doivent être consommées rapidement (elles ne se conservent pas plus d'un mois) ; « Sirtéma » est la variété la plus connue de ce groupe.

Les variétés de consommation (ou de « conservation ») : ce sont des variétés que vous ne sortirez de terre qu’à pleine maturité, soit environ 120 jours après la plantation. Ce sont elles qui offrent les rendements les plus élevés et se conservent le mieux et le plus longtemps ; la fameuse « Bintje » fait partie de ce groupe.

Les variétés potagères : elles se caractérisent avant tout par une chair ferme, une très bonne qualité culinaire et un goût supérieur. Par contre, leur rendement est en général fort moyen. Quant à la possibilité de conservation, elle est en essentiellement fonction de la date d'arrachage. La « BF 15 » appartient à ce groupe. De rendement assez élevé la « BF 15 » est, de plus, très savoureuse et se conserve parfaitement jusqu'en mars.





Plant prégermé ou en vrac

Dès février, vous trouverez du plant de pomme de terre chez les marchands grainiers. Mais vous aurez le choix entre plusieurs conditionnements :

Les clayettes ouvertes de plants dressés prégermés : chaque tubercule est placé horizontalement, la couronne d’yeux (donnant naissance aux germes) pointée vers le haut ; les germes, d'abord peu visibles (en février, ils sont de 2 mm de haut), deviennent beaucoup plus grands au fur et à mesure que la saison avance. Ce conditionnement est idéal, mais son prix est élevé.

Les clayettes fermées de tubercules prégermés en vrac : vendus au poids (3 kg) ou au nombre (125 plans ou 60 plans pour la demi-clayette).  



Un légume à tout faire

Les rondelles de pomme de terre crues peuvent rendre de multiples services :

- passées sur les traces de doigts des portes ou murs peints, elles enlèvent les tâches, à condition de bien essuyer ensuite ;

- placées dans un pot à tabac, elles évitent que celui-ci ne se dessèche ;

- passées sur le pare-brise de la voiture, elles seront un anti givre efficace ;

- frottées sur les couverts et couteaux en argent, elles leur redonneront tout leur éclat.



Un bon légume de régime

Non, la pomme de terre ne fait pas grossir ! Sa teneur en calories est relativement faible puisqu'elle arrive, avec 90 calories pour 100 grammes, après le lait de vache (70) mais avant l'œuf (140), le pain (356)… sans parler du sucre (400) ni du beurre (760) !




12 variétés : le gratin des pommes de terre !

Sur les centaines de variétés existantes, seules quelques-unes sont commercialisées couramment. Nous vous en présentons 12 parmi celles  que les gourmets préfèrent et que l'on peut trouver partout.

Apollo 

De création relativement récente elle est très précoce, ce qui la met à l'abri des maladies.

Caractéristiques. Jaune de peau comme de chair, son gros tubercule est de belle présentation et d'une régularité qui simplifie grandement les épluchages.

Culture. Elle entre dans la catégorie de « consommation », mais elle arrive sur le marché dès le mois de mai. Sa sensibilité aux chocs, son peu d'aptitude à la conservation la font utiliser essentiellement en primeur.

Qualités culinaires. Ses qualités gustatives sont moyennes, sa chair est aqueuse et elle aurait tendance à noircir légèrement à la cuisson. Mais sa précocité la rend très intéressante.

Béa

Elle devait, paraît-il, s'appeler « Béatrix » - du prénom d'une princesse qui depuis est devenue reine - mais seules les 3 premières lettres se sont maintenues.

Caractéristiques. Ovale allongé, elle a des tubercules d'une bonne grosseur, facile à éplucher.

Culture. C'est une variété hâtive et productive que l'on consommera tout de suite. On aura soin de la garantir au long de sa culture contre le mildiou et autres maladies.

Qualités culinaires. Sa saveur délicate, sa bonne tenue à la cuisson et son aptitude à ne pas noircir vous la feront utiliser à toutes les sauces durant tout l'été !

Belle de Fontenay

C'est une vieille variété française dont les souches ont été récemment rajeunies.

Caractéristiques. L'un des tubercules les plus lisses, d'un beau jaune soutenu. Son gros défaut reste son faible rendement.

Culture. Chef de file des « potagères », vous l’apprécierez surtout en primeur, dès fin juin. Ne la gardez pas trop longtemps en terre à cause des maladies auxquelles elle deviendrait sensible.

Qualités culinaires. C'est la reine des pommes-poissons (celles qui, cuites à l'eau, accompagnent ce genre de plat). Elle ne se délite pas et sa chair est très fine et très bonne.

BF 15

Fille de « Belle de Fontenay » dont elle a gardé les initiales, elle est plus souple de culture et d'emploi.

Caractéristiques. Récoltée en juillet-août, son rendement est intéressant, tant par le nombre de tubercules par pied que par leur grosseur moyenne et régulière.

Culture. C'est une « potagère » qui peut se conserver jusqu'en mars. C'est aussi une variété assez rustique qui ne vous posera pas de problème.

Qualités culinaires. si elle est médiocre en purée (comme toutes les potagères), elle est excellente en ragoût, sautée et rissolée.

Bintje

En tête du Hit-Parade depuis les années 40, elle est encore la plus cultivée pour son bon rapport qualité rendement.

Caractéristiques. Sa peau et sa chair sont jaunes, son tubercule est régulier et ses yeux superficiels, ce qui permet un épluchage facile.

Culture. Elle est intéressante pour sa bonne aptitude à la conservation.

Faites attention aux maladies : elle y est sensible.

Qualités culinaires. D'une bonne qualité gustative, elle se tient bien à la cuisson et sa chair ne noircit pas. Vous l'utiliserez partout (sauf en primeur) : en frites, en purée, etc. Très facile à travailler.

Kerpondy

Elle a failli, pendant quelques années, détrôner la très fameuse ‘Bintje’, mais a dû se contenter d'une place « à la Poulidor » ...

Caractéristiques. Elle arrive sur le marché en octobre mais y reste facilement jusqu'en mai-juin. Sa conservation est l'une des meilleures qui soient.

Culture. C'est une variété de grande consommation, fort peu sensible aux maladies.

Qualités culinaires. On la considère comme incomparable en frites. Sa tenue à la cuisson est satisfaisante. Lors des mauvais jours de printemps, c'est elle qui vous fera les meilleurs potages, supérieure en cela aux pommes de terre nouvelles.

Ratte

C'est la variété du connaisseur. Ne cherchez pas le rendement (il est médiocre). Mais goûtez-la !... Et c'est une très vieille variété, bien de chez nous.

Caractéristiques. Son tubercule a une forme de rein, pas toujours très régulier, et son épluchage peut vous demander de la patience. Mais vous en serez récompensé !

Culture. Il faut la choyer car elle est fragile. Entrant dans le cadre des « potagères », vous la récolterez en juillet-août et la conserverai jusqu’à la fin de l'année.

Qualités culinaires. Certains lui trouvent un goût de noisette. On la consomme pour elle-même, en robe des champs, en salades, en pommes-poissons. C'est vraiment la pomme de terre des gourmets.

Résy

C'est une bonne grosse sans histoire, recommandée pour les bonnes purées.

Caractéristiques. Bien que classé dans les « consommations », elle peut être récoltée de bonheur.

Culture. Résistante à presque toutes les maladies, elle ne vous causera pas de souci. Son rendement est bon, sa conservation assez bonne.

Qualités culinaires. Sa chair risque de noircir quelque peu à la cuisson. Réservez-la à la purée, aux frites, aux potages.

Roseval

On peut la confondre avec sa mère la "Rosa", bien qu'elle soit de forme plus régulière. Toutes deux sont à peau rouge mais à chair jaune.

Caractéristiques. Ses yeux peu apparents facilitent au maximum l’épluchage. Ces tubercules sont moyens et presque tous de même grosseur.

Culture. C'est une « potagère » à récolter en août. Son rendement est très satisfaisant malgré l'absence de gros tubercules. Sa conservation est moyenne, comme sa résistance aux maladies.

Qualités culinaires. Vous apprécierez la régularité de cette variété, idéale pour la décoration des plats de poissons. Mais vous la ferez aussi sautée ou rissolée, sa tenue à la cuisson est en très bonne.

Sirtema

C'est le ruban bleu du rendement parmi les hâtives. Elle aurait même tendance à trop grossir.

Caractéristiques. La pâleur de sa peau et de sa chair trahissent l'excès d'eau. Ces tubercules sont gros.

Culture. Comme toutes les primeurs la conservation n'est pas son fort. Si elle est sensible aux maladies, sa date d'arrachage, précoce, limite les dégâts.

Qualités culinaires. D'une qualité moyenne, mais non farineuse, elle donnera de bonnes frites et s'accommodera en salades.

Spunta

Elle est très prolifique et vous ne serez jamais déçu à l'arrachage : vous pourrez montrer avec fierté votre récolte au voisinage.

Caractéristiques. De gros tubercules allongés et réguliers se ramassent au pied d'une plante vigoureuse, dont le feuillage fait plaisir à voir.

Culture. C'est une variété de grande consommation à utiliser jusqu'en octobre. Ne tardez pas trop à l'arracher pour éviter d'avoir des tubercules trop gros qui risqueraient de former des cœurs creux.

Qualités culinaires. Elles sont bonnes, bien que sa chair soit un peu aqueuse, ce qui entraîne quelques taches noires à la cuisson. Elle est destinée aux purées, pommes sautées, frites.

 

Viola

Elle a des amateurs fervents qui recherche son goût très fin. Il la préfère à la « Ratte » pour son rendement bien supérieur.

Caractéristiques. Son tubercule a une forme de rognon caractéristique, jaune claire, que l'on récoltera en juin-juillet.

Culture. C'est une potagère à chair ferme, dont le seul défaut est la mauvaise résistance aux maladies, notamment au mildiou. Sa conservation ne dure pas longtemps.

Qualités culinaires. La robe des champs lui va très bien, mais elle aime aussi la compagnie des ragoûts et est incomparable pour les salades.  

 

 


 

 


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