Les engrais "organiques", comme le sang, la corne, le fumier, libèrent plus ou moins lentement de l'azote ammoniacal qui est alors absorbé par les plantes : ce sont des fumures à effet différé.
La Potasse favorise surtout le mouvement des sucres et l'accumulation de l'amidon et de la fécule elle est importante pour les légumes tubéreux et les légumes à fruits sucrés.
Les Phosphates favorisent la maturation des fruits, la vigueur des rameaux ; ils sont importants pour les légumes à grains secs.
Le fumier est l'engrais idéal du jardinier : il apporte les 3 éléments principaux, avec une masse de paille qui se décompose rapidement en "humus" ou terreau, nécessaire pour retenir l'humidité et les matières fertilisantes dans le sol.
Il faut donc faire, au moins une fois tous les 3 ans, une fumure fondamentale riche en fumier ou en matériaux apportant de l'humus.
Dans l'intervalle, à chaque renouvellement de culture, il faut faire une fumure complémentaire qui restitue au sol sa fertilité et le prépare à porter la nouvelle récolte qu'on attend de lui.
La méthode normale consiste donc (après une première culture et une première récolte sur un sol récemment défriché) dans l'enfouissement en automne, d'une grande quantité de fumier de cheval, de l'ordre de 200 à 500 kg. par are. Ce fumier est émietté sur le sol avant le labour et enfoui en bêchant. Pour compléter l'action du fumier, il est utile d'enfouir aussi, au moment du léger labour ou du coup de griffe donné au printemps, entre 100 à 200 grammes par mètre carré d'un mélange de 8 parts de superphosphate ou de scories de déphosphoration et de 2 parts de Sulfate ou de Chlorure de Potasse.
Cet ensemble : fumier + phosphates et potasse à forte dose constitue la fumure fondamentale nécessaire au départ du cycle de culture du jardin potager, pour accumuler dans le sol des réserves de fertilité.
Cet ensemble : fumier + phosphates et potasse à forte dose constitue la fumure fondamentale nécessaire au départ du cycle de culture du jardin potager, pour accumuler dans le sol des réserves de fertilité.
On entretient la fertilité, chaque fois qu'il est utile, par des épandages de nitrates (de préférence de nitrate de chaux dans les terrains argileux) à raison de 10 à 20 gr. au mètre carré, répandus au printemps "en couverture", c'est-à-dire en poudre fine sur le sol des réserves entre les plantes jeunes : les pluies et arrosages l'entraînent dans le sol et cet engrais donne un vigoureux coup de fouet au départ de la végétation.
Les automnes suivants, on apporte des "fumures complémentaires" de 2 à 4 kg. par are de sulfate de potasse ou de chlorure de potassium, puis, l'année suivante, par des superphosphates en terres légères, à raison de 3 à 5 kg. par are, ou par des scories de déphosphoration en terre argileuse ou argilo-calcaires. Après un cycle de 3 ans, on recommence une nouvelle fumure fondamentale au fumier.
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