Ce tas est remué au bout de 4 à 6 mois. On cesse alors d'y ajouter, et on commence alors un nouveau tas. Moins d'un an après le début, le premier tas est transformé en un terreau noir et très fertile.
On recueille également toutes les feuilles mortes, les mauvaises herbes, les cendres provenant des brûlages des brindilles et des tailles des haies et on en fait un autre tas que l'on traite de même et qui donne un terreau noir, moins fertile que le précédent, mais très utile.
Si ces terreaux contiennent trop de cailloux, on les passe au crible avant emploi. Ce sont eux que l'on enfouit en automne en guise de fumier, en réservant de petites quantités pour ajouter au moment de préparer le sol pour certaines cultures qui préfèrent les terrains récemment fumés.
La première année où l'on commence le jardinage, on manque de ces mélanges appelés "composts". Mais si la terre était inculte, les cultures que l'on peut y faire la première année, peuvent se passer d'engrais. Dès l'année suivante, on commence à avoir du terreau de compost et la fumure se fait régulièrement.
C'est au moment des labours d'automne que l'on enfouit le fumier ou les composts : on les étale sur le sol, après avoir grossièrement désherbé, puis on les retourne avec la terre et on Les mélange avec elle en brisant les mottes.
Dans certaines terres noires des marais, notamment, le chaulage, c'est-à-dire l'addition de chaux à mélanger à la terre, libère les éléments et redonne de la fertilité au sol.
Quand on a de la place disponible au jardin, on peut remplacer en partie le fumier par l'emploi d'engrais verts : on sème, dans les carrés ou les planches inemployées, des plantes à croissance rapide (Moutarde, Trèfle, Lupin, etc.) que l'on fauche ensuite et que l'on enfouit sur place par un labour : en pourrissant, elles enrichissent le sol en humus comme le ferait un fumier.
LE FUMIER ARTIFICIEL.
Il peut aussi bien servir à la fumure du sol qu'au montage des couches en guise de fumier recuit. Quand on manque de paille et d'engrais chimique, sa préparation n'est guère possible. Mais il faut en connaître la recette pour savoir l'utiliser le cas échéant :
Etaler sur une plate-forme à fumier (par exemple une cour avec fosse pour recueillir les eaux d'écoulement), un lit de 60 centimètres de paille. Arroser trois fois à 12 heures d'intervalle avec 800 litres d'eau par tonne de paille. Etaler alors une mince couche de bon fumier de cheval (ou du fumier artificiel précédemment fermenté) qui apporte les germes de la fermentation. Répartir aussi sur la surface un mélange (calculé ici pour une tonne de paille) de 10 kilos de sulfate d'ammoniaque,
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... A SUIVRE...
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