jeudi 20 avril 2023

Comment fabriquer une clôture en brins d'acacia ou autres branches ?

Comment fabriquer une clôture en brins d'acacia ou autres branches





Petite clôture en bois.

De nombreuses idées de clôtures pour votre jardin : la fabrication d'une clôture en bois d’acacia avec des branches est un choix intéressant et attrayant ou servez-vous des branches que vous avez coupées dans votre jardin. 

L'un des choix les plus écologiques consiste à utiliser des matériaux gratuits et facilement disponibles dans votre région. 

Judicieuse et économique l'utilisation de matériaux naturels car elle permet d'éviter les coûts (financiers et environnementaux) liés à l'achat de nouveaux matériaux. 

Pendant l’été, beaucoup de branches sont élaguées de nos arbres : les utiliser lorsque nous avons besoin de nouvelles clôtures sur la propriété est une bonne idée. 

Il existe de nombreuses façons de transformer des branches en clôture, comment faire ? 

Vous pouvez par exemple :

- Construire une clôture en broussailles, 
- Une sorte de clôture en piquets, 
- Mais la clôture en branches est l'une des meilleures options. 

Qu'est-ce qu'une clôture en bois ? 

Une clôture en bois de hêtre est une construction légère. Elle consiste à tresser de fines branches (ou bandes de bois) entre des piquets verticaux pour former un treillis. 
Il s'agit d'une forme de construction ancienne, traditionnelle dans les îles de l’Océan Indien et en Europe
Remontant à l'époque néolithique, cette technique traditionnelle est couramment utilisée pour fabriquer un large éventail de haies ou de clôtures

Une haie est le nom donné à des sections mobiles de clôture, qui sont souvent utilisées pour le traitement du bétail. Ces panneaux mobiles en bois d'acacia sont placés dans une ossature en bois. 

Nous allons nous concentrer sur les clôtures en bois de hêtre, d’Acacia ou autres, qui sont fabriquées sur place, sous la forme d'une construction fixée à des piquets placés dans le sol. 

Les clôtures en bois de hêtre sont également la structure interne d'un ancien matériau de construction composite appelé Acacia. 
Le squelette de l’Acacia forme une ossature pour les murs qui sont badigeonnés d'un mélange épais de terre ou d'argile, de sable, parfois d'excréments d'animaux, et de paille. 
Il s'agit d'une technique de construction vieille d'au moins 6 000 ans. 
Elle reste un matériau de construction important dans de nombreuses régions du monde, dans le cadre de la construction durable dans les pays développés. 
De nombreux écologistes, constructeurs cherchent à revenir à cette technique naturelle et à faible impact pour construire leurs maisons - et pas seulement les clôtures de leur jardin ou de leur bétail. 




 Pour quelle raison construire une clôture en Acacia ? 

Les clôtures en bois d'acacia peuvent avoir de nombreuses utilisations. Par exemple, vous pouvez construire une telle clôture : 
1 - Pour délimiter votre propriété. 
2 - Pour créer une division attrayante entre les différentes zones de votre jardin. 
3- Pour offrir un abri ou un brise-vent à un potager ou à une autre zone de culture. 
4 - Comme brise-vent ou écran d'intimité pour un coin salon en plein air. 
5 - Comme clôture décorative basse pour entourer des plates-bandes surélevées ou d'autres zones de culture. 
6 - Pour former une clôture plus haute afin d'éloigner les animaux nuisibles ou de garder les animaux domestiques. 
7 - Comme élément de sécurité pour éloigner les enfants ou les animaux domestiques d'un étang, par exemple. 
8 - Comme clôture solide pour contenir le bétail. Il s'agit de structures très utiles et polyvalentes. 

On peut choisir de les construire pour toute une série de raisons autour de votre propriété, de votre jardin, de votre cour. 

Quel bois choisir ? 

La fabrication de la clôture en Acacia consiste à bien choisir le bois : une des premières étapes. 

la solidité et la robustesse de votre clôture dépendra du choix du bois. 
Les bois traditionnels utilisés dans la construction des haies sont le noisetier, le saule et l'aulne. 

Cependant, vous pouvez utiliser un large éventail de bois différents provenant de votre propriété ou de votre environnement. 

La clôture en bois de chêne utilise un large éventail de branches, notamment des branches de sureau, de frêne, de pommier et de prunier. 

Quel que soit le bois choisi, les piquets (parfois appelés ventes) ou les montants doivent être solides.

Le bois dur est généralement un meilleur choix. 

Si vous choisissez d'utiliser du saule pour les montants, les piquets coupés vivront, s'enracineront à nouveau et pousseront. 
Vous devrez les tailler chaque année pour maintenir la forme de votre "lisière". 

Les branches de tissage, qui sont tissées entre ces montants, doivent être suffisamment souples pour se plier d'avant en arrière à travers la structure. 

Vous pouvez les utiliser entières et fines ou fendues. 
La division des branches prend beaucoup plus de temps mais cela permet de créer un tissage plus serré et une construction plus légère. 
Il est préférable de choisir du bois vert, fraîchement coupé, qui sera plus souple et plus facile à tresser dans votre structure.

 


 Décisions à Prendre en matière de conception. 

Outre le choix du ou des bois à utiliser, avant même de commencer à préparer la construction de votre clôture, il est essentiel que vous preniez un certain nombre de décisions en matière de conception. 

Un élément important à prendre en compte est l'emplacement exact de votre clôture et sa longueur : 

  Réfléchir à l'objectif principal ou aux fonctions de la clôture

L'utilisation que vous ferez de votre clôture déterminera sa hauteur, sa solidité et son épaisseur. 

Pour une clôture purement décorative, des branches plus fines peuvent être utilisées. 

Des branches plus épaisses sont primordiales pour une clôture qui doit résister à un bétail plus important. 

Ensuite, La hauteur requise est également souvent prise en compte pour l'objectif et l'emplacement de la clôture. 

Outre les aspects pratiques, vous pouvez également penser à l'aspect esthétique. Par exemple, demandez-vous si vous voulez une clôture droite ou si vous préférez un design courbé et organique. 

Réfléchir également à l'aspect "rustique" que vous souhaitez donner à votre clôture. 

Vous pouvez donc décider de conserver l'écorce et d'utiliser différentes essences de bois. 

Si vous préférez un aspect plus net et plus rationalisé, vous préférerez peut-être enlever l'écorce et/ou opter pour une ou deux essences de bois seulement. Vous pouvez également rechercher une plus grande uniformité dans les branches que vous choisissez. 
Une fois que vous avez une idée précise de ce que vous souhaitez construire et de l'endroit où vous souhaitez le faire, il est temps de commencer. (S’assurer d'avoir prévu suffisamment de temps pour ce projet)

Bien qu'il s'agisse d'un projet relativement facile, il peut prendre beaucoup de temps. 

L'idéal est d'avoir quelques assistants ou amis à portée de main. Pour fabriquer votre clôture, vous aurez besoin de ce qui suit : 

- Une scie à bois ou une scie d'élagage (pour couper les branches plus épaisses pour les piquets).

SCIE A BOIS

 
- Des ciseaux à bois (pour couper les grosses branches).

 
- Un maillet ou une Tarière (pour enfoncer les montants dans le sol).




 

Les outils électriques ne sont généralement pas nécessaires pour ce projet de jardinage simple, sauf si vous en avez déjà. 



1. Marquez l'emplacement de votre clôture Commencez par tracer l'emplacement exact de votre clôture : tenir compte de facteurs tels que la lumière du soleil, le vent et la vue. Vous devez prendre également en compte vos besoins, ceux de votre famille, ainsi qu'à ceux des animaux domestiques, du bétail et de la faune. 
Pour délimiter la clôture : utilisez de la ficelle naturelle et des bâtons, ou créez une ligne pour marquer le tracé de votre nouvelle clôture. 
Une astuce consiste à tracer la ligne de clôture à l'aide de farine, de manière à ce que vous puissiez voir clairement l'emplacement de la clôture. 
Cela peut être plus facile que d'utiliser de la ficelle si vous créez des formes courbes ou ondulées. 
Une autre astuce pour créer des formes sinueuses est d'étendre un tuyau d'arrosage pour marquer l'emplacement de la clôture. 

2. Rassemblez vos matériaux, sélection de branches taillées dans le jardin. Les rassembler. 
Nombre de piquets et de tisserands dont vous aurez besoin pour la longueur et la hauteur de votre clôture. 
Réfléchissez d'abord au nombre de piquets dont vous aurez besoin et planifiez leur espacement. Rassemblez le nombre nécessaire de montants robustes pour votre clôture et coupez-les à la hauteur voulue. (Y compris une certaine proportion de leur longueur qui sera enfouie dans le sol). 
Ramassez ensuite des branches longues et flexibles qui pourront être entrelacées entre ces poteaux. Ramassez-en le plus possible, et gardez-les aussi longues que possible pour faciliter le travail. 
Le nombre de piquets dont vous aurez besoin dépendra de leur épaisseur et de la hauteur de votre clôture. Cela dépendra également de l'étroitesse du treillis que vous souhaitez tisser. 
Si vous ne disposez pas actuellement de suffisamment de branches pour réaliser une clôture de la hauteur souhaitée, vous pouvez quand même commencer la construction. 
Tant que les piquets sont suffisamment longs, vous pourrez construire votre clôture au fur et à mesure que vous récolterez des branches. 

Créez et positionnez vos piquets

3. Piquets courts en place pour une clôture courte et décorative en Acacia ou autre choix
Une fois que vous avez vos piquets et que vous les avez coupés à la longueur requise, préparez-les pour la mise en place en coupant la base des montants pour former des pointes. 
Il sera plus facile de les enfoncer dans le sol. 
Toutefois, Si vous créez votre clôture dans un sol relativement meuble et facile à travailler, cette étape ne sera pas indispensable. 
Prenez ensuite vos piquets et insérez-les le long de la ligne de clôture. Utilisez un tourne-pierre ou un maillet pour les enfoncer fermement dans le sol. 
Veillez à ce que chaque piquet soit aussi vertical que possible. Vous pouvez enlever l'écorce de certaines ou de toutes les branches, à votre goût. 
Vous souhaiterez peut-être enlever l'écorce de certains ou de tous vos tisserands. 
Enlever l'écorce de certaines branches et la laisser sur d'autres vous permettra de créer toute une série d'effets décoratifs intéressants. 
Si vous fendez vos branches, c'est également le moment d'entreprendre ce travail. 

4. Commencez à tresser vos branches entre les piquets Tissez les premières branches
Prenez la première de vos branches de tissage et commencez à la tresser en un mouvement un intérieur et un extérieur entre vos piquets. 
Et ainsi de suite avec les branches suivantes. 
Assurez-vous de passer du côté opposé de chaque piquet. 
Ainsi, si la première branche a été placée à l'extérieur du premier et du troisième piquet et à l'intérieur du deuxième, la deuxième branche doit être placée à l'intérieur du premier et du troisième piquet et à l'extérieur du deuxième.
Si votre clôture est plus longue que les branches que vous utilisez, décalez le point de départ de chaque rangée. 
Ainsi, il n'y aura pas de rupture dans la clôture et le tissage se poursuivra sur l'ensemble de la structure. Les branches étant naturellement plus épaisses à une extrémité qu'à l'autre, veillez à alterner leur direction afin que votre clôture ne soit pas plus haute d'un côté que de l'autre. 


5. Continuez à tresser jusqu'à ce que votre clôture atteigne la hauteur requise

Clôture en cours de réalisation. 

Continuez simplement à tresser les branches entre les piquets jusqu'à ce que votre clôture atteigne la hauteur souhaitée ou que vous n'ayez plus de matériaux. 
Enfoncez les branches au fur et à mesure pour créer un treillis à l'espacement requis. 
Plus vous enfoncez fermement les branches, plus votre clôture sera robuste et solide. 
Enfin, terminez votre clôture en coupant les bouts de branches qui dépassent et vérifier si la symétrie et le rendu sont agréables à voir et esthétiques. 
Coupez les extrémités des branches si nécessaire. 
Une clôture en Acacia bien construite peut durer longtemps quelle que soit la taille que vous avez créée. 
Vous pouvez être sûr que votre travail durera pendant de nombreuses années. 


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jeudi 17 juin 2021

Comment faire un semis ?



 Sarclage et Binage











Dès que la croûte est brisée en miettes grossières, ces canalicules sont rompus ; la tranche superficielle se dessèche seule et protège la profondeur contre l'évaporation. Aussi dit-on justement qu'un binage vaut deux arrosages. la grande productivité des légumes est en rapport avec ces fréquents travaux de binage et de sarclage.

COMMENT FAIRE LE SEMIS ?



Le mode naturel de reproduction des végétaux : LE SEMIS.

Il consiste à placer la graine en terre puis à lui assurer l'humidité convenable et la chaleur suffisante pour provoquer sa germination.

La réussite de cette opération capitale tient d'abord essentiellement à la qualité de la semence. Elle doit être de pureté parfaite, de faculté germinative élevée et de grande vitalité.


Le choix de bonnes graines est important. il faut être vigilant et choisir des graines d'un bon producteur pour ne pas avoir de mélanges d'autres graines.



Il est indispensable d'économiser les graines ; tenez donc toujours compte de ce que devra être l'écartement final des légumes, pour ne semer que 2 où 3 fois plus de graines qu'il est nécessaire, afin de parer, sans excès, aux chances de mauvaise germination. Les débutants sèment toujours trop serré ; c'est un gaspillage de semences qu'il faut absolument éviter.

Beaucoup de légumes sont semés en place, c'est-à-dire là où ils doivent achever leur croissance, tels que : Navets, Carottes, Betteraves, etc... Dans l'immense majorité des cas, vous aurez avantage à faire vos semis "en ligne" ; le long d'un cordeau tendu parallèlement au bord de la planche de terrain, vous tracez, au râteau, ou mieux avec la "langue" de la serfouette, un petit "rayon", c'est-à-dire une sorte de petit fossé, de 2 à 4 centimètres de profondeur. Les rayons seront espacés en proportion du développement que prendront les plantes.


Le plus souvent, les plantes semées en place doivent être éclaircies à une ou deux reprises : on arrache les plantes les plus faibles qui gênent les autres, de façon à distancer les pieds restants à l'espacement convenable dans chaque cas;

Les semis en pépinière sont pratiqués surtout pour les Salades, les Choux, les Céleris, etc., c'est-à-dire pour tous les légumes destinés à être "repiqués". Ces semis sont faits dans un coin de terre bien exposé, bien fertile et bien meuble, dénommé "pépinière", en petits rayons assez rapprochés et en serrant les graines beaucoup plus que ci-dessus.

De toute façon, il faut arroser (modérément) après les semis, pour humecter légèrement le sol et permettre la germination. Le sol doit être maintenu humide (sans excès) jusqu'à ce qu'on voit sortir les plantules. S'il y a un soleil ardent, ce résultat peut être obtenu sans à-coup de dessèchement, en étendant un papier ou une étoffe sur le Lieu du semis pour le protéger contre l'évaporation ; enlever cette couverture dès que les plantes commencent à lever.





REPIQUAGES.

Les plants élevés en pépinières sont repiqués une ou deux fois et finalement mis en place à l'écartement  convenable. le premier repiquage est fait quand les jeunes plants ont deux à quatre feuilles et qu'ils peuvent supporter cette opération. On arrose légèrement et un peu à l'avance, puis on soulève le sol par dessous et on arrache délicatement le plant. Souvent (Poireau, Céleri) il faut habiller le plant, c'est-à-dire couper le bout des racines brisées et une partie des feuilles pour réduire la transpiration.




La replantation se fait dans un trou creusé droit avec le plantoir : on y glisse le jeune plant. S'il s'agit d'une salade, on ne l'enfonce  pas au dessous des feuilles, qui devront rester libres au dessus du sol. S'il s'agit de poireaux ou de choux, on enfonce très profondément. Le plant étant ainsi glissé dans son trou, on applique étroitement la terre contre les racines en piquant le plantoir obliquement, la pointe vers le bas du trou de plantation et en redressant le plantoir vers le plant, de façon à écraser la terre dans le trou où sont les racines. Cette opération est le bornage du plant. Elle peut être faite très rapidement avec un peu d'exercice.

Dans quelques cas, on met le plant en place en motte, en enlevant ses racines avec la motte de terre qui les contient. Les plantes à racines fragiles, à repiquer en motte, comme les Cornichons, Tétragones et Cardons, sont souvent élevées en pépinière dans de petits pots ou "godets" de 6 à 8 centimètres de diamètre, d'où il est facile de dépoter en mottes
Après le repiquage, il faut arroser au goulot au pied des plants.


BUTTAGES.

Beaucoup de légumes sont capables de s'enraciner par le bas de leur tige : en ramenant la terre sur leur pied au fur et à mesure qu'ils grandissent, on peut leur permettre de mieux exploiter les aliments contenus dans le sol.




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mardi 23 mars 2021

ARBRES FRUITIERS - Achat - Plantation - Toilette

 


ARBRES FRUITIERS

La Toilette d’Hiver

C'est en ces mois d'hiver que les parasites de vos pommiers et poiriers sont les plus faciles à piéger endormi par le froid sous les mousses, les lichens et l’écorce, il ne vous reste plus qu’à les cueillir.

En ce mois de février, les traitements d'hiver des arbres fruitiers reviennent traditionnellement au calendrier. Après une époque où on leur conférait des vertus quasi universelles, voici que beaucoup de jardiniers, amateurs comme professionnels, discutent  leur efficacité. Que faut-il penser de ce revirement ? En quoi consiste exactement ces traitements et quel est leur rôle réel ?



Une destruction radicale des parasites

Les traitements d’hiver consistent en des pulvérisations, à base de produits huileux, dont le principal but est de nettoyer les troncs et les principales branches des arbres à feuilles caduques (arbres fruitiers en particulier). Le résultat obtenu est double : les vieilles écorces couvertes de mousses et de lichens vont tomber et, sous celles-ci, les insectes, jusque-là camouflés, sont débusqués et détruits.

Tout ceci serait idéal si les produits ne supprimaient pas également tous les insectes utiles qui, eux aussi, hivernent sous les écorces. Si, par la suite, les pucerons se manifestent, leur invasion aura des conséquences d'autant plus graves qu'il n'y aura pas à demeure de braves coccinelles sur le pied de guerre … De plus, ces traitements sont pratiquement sans action sur les champignons parasites qui causent de graves maladies (les germes de tavelure en particulier).

Pour cette raison, il faut compléter ce traitement à base de produits huileux par des pulvérisations à base de bouillie bordelaise, ces applications devant être effectués à l'automne, au moment de la chute des feuilles.



La bonne époque : la mi-février

Tout ceci vous explique que les traitements divers ne sont pas une panacée. Il reste malgré tout un cas où ils sont irremplaçables : celui de vieux arbres négligés, aux troncs crevassés, souvent couverts de mousses. Une bonne pulvérisation les métamorphosera et vous verrez alors leurs écorces redevenir bien saines et bien lisses. C'est la première phase de toute remise en état.

Quand faut-il traiter pour obtenir le maximum d'efficacité ? Expérience faite, nous pensons que la période précédant juste le débourrement (c'est à dire le moment ou les jeunes feuilles apparaissent) est la plus favorable. En effet, les parasites commencent alors à se réveiller de leur engourdissement et sont beaucoup plus sensibles à l'action du traitement. De plus, à cette époque (qui correspond généralement à la mi-février), on trouve souvent quelques belles journées particulièrement propices pour effectuer ce traitement. Vous pouvez parfaitement vous contenter de le faire une année sur deux.

Recommandé : un grattage préalable

Comme pour l'application d'une peinture, la préparation du support (ici l’écorce), est très importante. Votre traitement sera d’autant plus efficace que vous aurez préalablement élaguer vos arbres pour supprimer les branches mortes et gratter grossièrement leur tronc de façon à décrocher les plaques d'écorces à demi décollées sous lesquelles le liquide aurait du mal à s'infiltrer. Pour le reste des opérations, reportez-vous au dessin ci-contre qui, mieux qu’un long discours, vous expliqueront la bonne marche à suivre. Et n'oubliez pas de vous vêtir de vieux vêtements qui vous protègerons des tâches.

Que penser du blanchiment à la chaux ?

Autrefois, il était courant de badigeonner à la chaux les troncs des arbres fruitiers jusqu'au départ des grosses branches. Aujourd'hui encore ce traitement a des adeptes. Que faut-il penser de son efficacité ? Pour être franc, nous dirons que son crédit est lié avant tout à l'idée que l'on se fait de sa blancheur « purifiante ». Donnant aux arbres fruitiers un aspect bien net, il laisse accroire que l'arbre tout entier a été débarrassé de ses parasites, ce qui bien sûr, n'est qu'une apparence.



« Huiles blanches » et « Huiles jaunes »

On trouve dans le commerce des produits à base soit d'huiles jaunes, soit d’huiles  blanches. Les premiers, souvent appelés « traitements d’hiver », sont ceux dont il est question ici. Les seconds, quelquefois appelés « anti-cochenilles » peuvent vous servir en cette saison pour nettoyer vos arbres et arbustes persistants comme les camélias , les rhododendrons ou les conifères qu'ils débarrassent des mousses et des cochenilles. Nous vous rappelons à ce propos que les traitements à base d'huiles jaunes sont trop fort pour être pulvérisés sur des feuilles vertes. Attention donc si vous possédez des arbustes persistants à proximité de vos arbres fruitiers. De même, il n'est pas conseillé de traiter les arbres nouvellement plantés dont l’écorce est encore fragile.


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Si vous n'avez pas de pulvérisateur, vous pouvez utiliser un pinceau pour appliquer le produit. Mais que ce soit pour aller plus vite ou pour traiter des grands arbres, un pulvérisateur est indispensable. Réglez-le sur une pression faible pour qu'il ne fasse pas de brouillard : c'est plus pratique.

Avant de traiter, nettoyez grossièrement vos arbres s'ils sont envahis de mousses. Utilisez soit un râteau soit une brosse métallique, soit un grattoir spécial permettant de nettoyer les endroits d’accès difficiles.

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Pour ne pas risquer d’encrasser votre pulvérisateur, n'oubliez pas de bien le nettoyer après usage. Comme les produits huileux utilisés pour les traitements d’hiver adhèrent très fortement, vous avez tout intérêt à l'eau de lavage un peu de lessive liquide et à rincer ensuite plusieurs fois à l'eau pure.

IMPORTANT :  Pour effectuer ces traitements, mettez des gants.  DEUX raisons à cela : d'une part ces produits sont dangereux - évitez en particulier les projections sur les yeux - d'autre part ils sont extrêmement salissants, plus encore que la brou de noix ! Sans oublier qu'ils ont une odeur très tenace.



Arbres à racines nues : de l'achat à la plantation

C'est à partir du mois de novembre que s'ouvre la saison de plantations des arbres et arbustes vendus à racines nues. Sensiblement moins coûteux que ceux vendu en conteneur, plus faciles et légers à manipuler, ils ont aussi, souvent, l'avantage de reprendre mieux et nettement plus vite.

Novembre, sous nos climats, est le bon mois pour arracher et transplanter les arbres et les arbustes à feuillage caduc, ceux à feuillage persistant devant être plantés soit plus tôt, soit au printemps suivant. La sève est descendue, les feuilles, après avoir pris leurs teintes d'automne, se sont détachées. Mais n'allez pas croire pour autant que la plante soit devenue un objet inerte : la partie aérienne est en sommeil, état que la nature a voulu pour la protéger du froid hivernal. Mais la partie souterraine elle, reste en activité. Excepté lorsque le sol est gelé, les racines continuent de se développer et sont toujours sensibles au dérangement.

Acheter des arbres et des arbustes à racines nues implique donc de prendre quelques précautions. Elles sont le lot aussi bien d'ailleurs du vendeur que de l'acheteur. Tous les bons  fournisseurs prennent les leurs. À vous de connaître celles qui vous incombent.

Quelles plantes trouverez-vous à acheter à racines nues, donc sans le poids de l'encombrement de la terre qui entoure la Motte de racines ?

Pour les arbres, ce seront des sujets qui ne dépassent pas en général, une certaine force (indiquée par des nombres tels que par exemple 18 -20, ce symbole signifiant que le plant, à un mètre du sol, a une circonférence de 18-20 cm ; notez qu’au-delà de cette grosseur, ils sont presque toujours vendus en mottes ou en bac). Les arbustes, quant à eux sont vendus indifféremment à racines nues ou en conteneur. Les avantages des plants à racines nues sont nombreux. Nous avons déjà parlé du poids et de l'encombrement, nettement moindre puisque la plante est livrée sans la terre qui entoure sa Motte. Mais il y a aussi son prix qui est très sensiblement inférieur (parfois de plus de la moitié) à celui des mêmes plantes vendues en conteneur. C'est deux avantages ont de quoi séduire les amateurs que nous sommes. Ne vous imaginez surtout pas que la reprise des plants à racines nues soit plus aléatoire, l'expérience prouve, au contraire, qu'elle est au moins aussi bonne que celle des mêmes végétaux cultivés et vendus en conteneur, à condition bien entendu, que toutes les précautions aient été prises à l'arrachage, à la plantation comme après la plantation.

Où acheter vos plans ?

Vous pouvez vous adresser à tous les fournisseurs habituels de plantes : pépinières, jardineries ou Garden-Centers, auxquels nous assimileront les magasins de ville.

Mais quels sont les avantages respectifs de ces formules ?

Vous connaissez déjà (ou pouvez facilement trouver) une pépinière non loin de votre jardin. Vous pourrez y voir les plantes en période de végétation et même choisir les sujets importants, qui seront arrachés en fonction de la date où vous en prendrez livraison. Toutefois, une pépinière ne peut offrir qu'un choix de variétés limité. Ce qui ne sera pas le cas de la jardinerie, dont la gamme de plantes offertes est, en général, beaucoup plus importante.

Les plans y auront déjà subi arrachage, transport et entreposage, ce qui (à moins, bien entendu, que les précautions nécessaires n'aient pas été prises), constitue pour l'acheteur une simplification notable.

Vous pouvez aussi, ce que nombre de nos lecteurs effectuent très couramment, avoir commandé vos plans sur catalogue.

Partez du bon pied

Si vous choisissez votre plan sur pied, dans une pépinière, veillez à ne pas prendre le sujet le plus haut de sa rangée ou de sa série (le bois issu d'une croissance excessive peut n'avoir pas eu le temps de mûrir).

Choisissez plutôt un pied de taille moyenne, au port équilibré et au bois bien formé. Si vous vous trouvez devant des plans déjà arrachés, présentés en jauge dans des bacs de sable ou de tourbe humide, voici quelques « trucs » de professionnels qui vous aideront à choisir les bons sujets :

-         Les racines : elles doivent être nombreuses, bien réparties et posséder des radicelles (le chevelu). Ne vous contentez pas de 2 ou 3 racines longues et malingres. Choisissez, parmi tous les sujets d'une même espèce, celui qui possède le système racinaire le plus fourni.

L'état des racines est aussi très important. Si elles se dessèchent, elles prennent un aspect ridé caractéristiques et les radicelles se présentent alors comme des petits filaments secs et friables. Ne choisissez pas le plant possédant de telles racines et évitez aussi les racines endommagées lors de l'arrachage (tordues, déchirées, écrasées) car vous serez obligés de les sectionner au-dessus de ces blessures, ce qui réduira d'autant le volume du système racinaire. À vous d'estimer, une fois terminé ce nettoyage obligatoire, ce qui restera du volume total des racines épargnées et de décider s'il est ou non suffisant.

Autre examen indispensable : celui des éventuelles traces de moisissures. Elle se présentent comme des plaques cotonneuses ou des filaments blanchâtres et leur présence est toujours un très mauvais signe.

-         La greffe : sur toutes les espèces ou formes greffées, veillez à ce que la greffe soit bien soudée et qu'il n'y ait pas de crevasse entre le porte-greffe et le greffon car celle-ci constituerait une porte d'entrée aux maladies ou aux parasites.

-  La partie aérienne : vous devez toujours tenir compte de sa conformation et de son état.

La forme est particulièrement importante chez tous les arbres fruitiers qui doivent respecter un dessin déterminé (palmettes, cordons, espaliers, etc.) mais elle est aussi chez tous les arbres de plein vent, qu'ils soient fruitiers ou ornementaux. Outre le respect des normes (circonférence mesurée à 1 m du sol  hauteur du tronc sous la tête…), il vous appartiendra d'apprécier l'équilibre, la régularité de la tête. Là encore, vous gagnerez à vous faire montrer le plus grand nombre possible de sujets avant d’arrêter votre choix.

L'état du bois est aussi une donnée qui a son importance lors du choix d'une plante à racines nues. Contrôlez l'absence de plaies, de meurtrissures faites à l'arrachage ou au transport, de mousses, de lichens (ou simplement de tâches verdâtres) et, bien entendu, de chancres qui sont le symptôme révélateur de plants peu soignés issus de pépinières mal tenues. Refusez aussi les plants aux branches ridées et veillez à l'absence de parasites.

A lire toutes ces recommandations, vous estimerez peut être que la liste en est un peu longue et que l'achat d'un plan requiert la compétence, le soin et l'œil du spécialiste. Rassurez-vous : si, pour avoir voulu énumérer ici tous les défauts qu'une plante peut présenter notre discours vous a paru rebutant, dans la pratique les choses sont heureusement plus simples. En vous adressant à une pépinière sérieuse, vous avez de grandes chances de bien tomber - ou de ne rencontrer de problèmes que de manière très accidentelle.

Quelques conseils après l'achat

Avant de planter, il vous reste quelques précautions à prendre. D'abord, faites attention au transport de vos plans : si en voiture vous les faites voyager à découvert (ou dépassants de votre coffre), enveloppez-les soigneusement, plus particulièrement les racines que vous entourerez si possible de mousse, de frise de bois, ou, ce qui est à la fois plus efficace encore et plus simple, de papier journal humide.

Si vous ne plantez pas dès votre arrivée (ou un jour ou deux après), mettez les pieds en jauge dans une tranchée, les racines étant bien recouvertes. Arrosez s’il fait sec ou si vos plants doivent attendre plus d'une semaine. S’il gèle, entreposez vos plants dans un local à l'abri du gel (cave, grange) ... mais surtout non chauffé. Faites de même si vous recevez une expédition de plants. Mais si les pieds vous arrivent gelés, entreposez-les à l'extérieur, en exposition nord et recouvrez -es de paille ou de toile de sac : il est en effet indispensable que le dégel s'effectue lentement.

Enfin, si vos plants arrivent ridés, plonger les racines 2 ou 3h dans de l'eau froide avant de mettre les pieds en jauge ou de les planter.

Il ne vous reste plus ensuite qu’à « habiller » les racines et les parties aériennes et en entreprendre les plantations proprement dites.





ASTUCES :

Les arbres transplantés sont de qualité supérieure. Ils développent en effet une quantité de radicelles, garantes d'une reprise vigoureuse.

Lors du choix de votre arbre, veillez bien à ce qu'il présente, une touffe serrée de racine. Certaines espèces cependant (des catalpas, par exemple (développent habituellement peu de racines).



 

 

samedi 13 mars 2021

Commet faire un bon Terreau de Feuilles ? Compostage, Processus de compostage - Engrais Naturel


ENGRAIS

le retour au naturel

« Chassez le naturel, il revient au galop ».

Les Engrais du Jardin qui, après une longue époque où la chimie était reine, se font aujourd’hui « Naturels » pour la plus grande joie des jardiniers « biologiques ».

Voici les meilleurs et comment les utiliser.

Le « Tube digestif des plantes »

Les tontes de gazon oubliées sur la pelouse disparaissent peu à peu, et ressemblent fort à une digestion pour celle-ci. Les micro-organismes qui se chargent du travail sont bien souvent les mêmes que ceux qui fonctionnent dans notre intestin : la fameuse flore intestinale. Les éléments nutritifs contenus dans le gazon sont ainsi libérés dans la terre.

Les êtres vivants du sol constituent, en quelque sorte, le - système digestif - des plantes du jardin, et la voie la plus normale pour nourrir ces dernières consiste à alimenter les premiers. Ce qui n'exclut pas, en cas de  - déprime passagère - de nos chères plantes, de court-circuiter le cycle naturel en mettant à la disposition des racines un aliment pré-digéré, bref un engrais soluble.

Les engrais naturels sont les aliments du sol

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Les engrais naturels, à la différence des autres, nécessitent une - digestion - par le sol pour être utilisés par les plantes. Leur action est donc plus lente mais aussi plus durable que celles des engrais chimiques solubles.

Ils exigent, pour être pleinement efficaces, un sol biologiquement actif, c'est-à-dire tout simplement vivant : si vous décidez de fertiliser – naturel -, limitez donc, par la même occasion, le retour aux pesticides chimiques, qui font des coupes sombres dans la faune et la flore du sol. Vous verrez d'ailleurs que les traitements seront de moins en moins nécessaires, car une plante fertilisée naturellement est plus apte qu'une autre à se défendre contre les agressions.

Autre avantage des Engrais Naturels : chacun d'entre eux contient les éléments nutritifs les plus variés, ce qui n'est pas le cas des engrais chimiques.

Outre leur apport direct en éléments nutritifs, les engrais naturels nourrissent la vie microbienne du sol qui complète et prolongée, ce que ne peuvent faire Les engrais chimiques.

Des Engrais à racheter ou à récupérer

Ci-après un récapitulatif de ces fameux « Engrais Naturels » utilisables dans votre Jardin.

LE SANG SÉCHÉ

C'est l'Engrais organique azoté (10 à 13 % d'azote) idéal pour les salades. Les Laitues obtenues sont d'excellente qualité et elles se conservent plus longtemps après la récolte.

Utilisez la Poudre du Sang plutôt en début de saison, pour stimuler la végétation. Son effet commence une semaine après l'application et se poursuit pendant plus de 2 mois. Si vous l'appliquez après le 15 Août, une partie de l’Azote libéré sera gaspillée. Dose : 0,5 à un kilo pour 10 mètres carrés.

LES PLUMES

Ne laissez pas s'envoler la plus Petite Plume de vos vieux oreillers et édredons pas plus que celles de vos volailles. Consacrez-les à la fertilisation azotée de vos plantations de rhubarbes, cassissiers et arbres fruitiers. L’effet est rapide si le sol est humide. La Laine, naturelle, bien sûr ! a la même utilisation.

LA CORNE BROYÉE

Il lui faut 2 ou 3 ans pour se décomposer complètement, ce qui est excellent pour l'approvisionnement en azote des jeunes haies, des arbres et des arbustes. La Corne Torréfiée - plus rapidement assimilable - peut être incorporée au sol lors de la Plantation des Tomates (1 à 1,5 kg/10 m2).

LES FIENTES

Les Fientes de volailles contiennent de 0,5% à 3,5% d'azote à l'état frais, le double à l'état sec, ainsi que du Phosphore et de la Potasse. Utilisez-les pour fertiliser les Légumes-feuilles à croissance rapide : Salades, Épinards, Blettes, Poireaux, Choux, etc. Dose : 1,5 à 3 kg/10 m2.

Le Véritable guano du Pérou provient de l'accumulation des fientes par les colonies d'oiseaux marins. C'est un engrais complet à action rapide. Employez-le sur Toutes les Cultures, à dose modérée : 300 à 400 g/10 m2, au Printemps.

LE GUANO DU POISSON

Il ne s'agit pas d'un vrai guano mais du produit de la fermentation de déchets de poisson. C'est un excellent engrais organique complet pour les Légumes, que vous devez appliquer au Printemps.

 

LA POUDRE D’OS

C'est sans doute le meilleur engrais phosphaté (16 à 20%/  P205) mais son prix était élevé. Si vous accordez la plus grande importance à la saveur de vos légumes (des pommes de terre en particulier), adoptez la poudre d'os. Son action s'étale sur 3 ans 500 g/10 m2 au Printemps ou à l'Automne.

LES ALGUES BRUNES

 Ce sont elles qui ont fait la renommée de la Carotte de Créance (Manche) et la fertilité de la frange littorale bretonne. Les Algues plus que tout autre engrais, contiennent une foule de substances utiles aux plantes : vitamines, acides aminés, oligo-élément, etc. Si vous avez l'occasion de faire provision de Varech ou de Goémon sur les plages, profitez-en car le traitement en usine fait des Algues un engrais relativement cher (en poudre ou en extrait soluble). À notre avis, l'extrait soluble et la poudre très fine sont intéressants car ils permettent d'effectuer une fertilisation foliaire naturelle (une fois n'est pas coutume, vous court-circuiterez les racines !), en poudrage où pulvérisation. Les acariens nuisibles ne supporteraient pas, parait-il, l'odeur des algues.

LE LITHOTHAMNE

 Cette Algue Calcaire a fait les beaux jours d'une certaine forme d'Agriculture Biologique. Mais bien avant cela, sous le nom de Maërl, elle avait permis aux sols granitiques de Bretagne de ne pas trop manquer de chaux, de magnésium et d'oligo-éléments. N'en privez pas votre Jardin, si la terre n'y est pas trop calcaire (100 à 600 g/10 m2 ou 30 à 50 g en poudrage foliaire).

LA CENDRE DE BOIS

Mettez à profit le travail des Arbres qui ont su, au long des années, puiser dans les profondeurs du sol des éléments minéraux qui, sans cela, serait restés inaccessibles aux autres végétaux. Le sous-produit de vos poêles à bois doit aller, de façon prioritaire dans le trou de plantation des arbres fruitiers, en particulier ceux « à noyaux », qui adore la chaux. Mais attention : si vous étendez les Cendres à la surface du Jardin et si votre sol est argileux, il y a un petit risque de « bétonnage » de ce dernier, à cause de la forte teneur des Cendres de bois en sodium (comme dans le sel de cuisine). Mais cela ne doit pas vous empêcher de les appliquer avant toutes les cultures exigeantes en phosphore en potasse, et en sel… (Asperge, Betterave, Oignons, Fève) et à des doses raisonnables 1 à 2 kg/10 m2).

Insolite ET Gratuit : LE MARC DE CAFÉ !

Le Marc de Café possède à peu près la même composition que le Fumier. Mais il présente l'avantage par rapport à ce dernier, d'être plus facile à appliquer et être indemne de graine de mauvaise herbe, employez-le en surfaçage de vos rosiers et plantes vivaces, ainsi que dans le mélange pour le rempotage de vos Plantes d'intérieur.

 

LES PHOSPHATES NATURELS

 Il y a des mines de Phosphate comme il y a des mines d'or ou de charbon... Ces gisements correspondent à de très anciennes lagunes ou se sont accumulés, pendant des millénaires, des cadavres de poissons et autres animaux aquatiques. Tout ce qu'il y a de naturel donc !

Utilisez les phosphates naturels à l'Automne pour la fumure de fond de votre jardin, car leur effet est lent mais durable. Ils ne sont efficaces qu'en sol neutre ou acide. Dose : 500 g/10 m2.

Vous trouverez plus facilement dans le commerce, des scories Thomas. Ce ne sont pas des Engrais Naturels puisqu'elles proviennent de l'industrie sidérurgique, mais leur faible solubilité les rapproche des phosphates naturels. Dose : 700 g/10 m2.

LES ENGRAIS NATURELS COMPLETS

Vous trouverez sur le marché Différents Cocktails d'Engrais Naturels étudiés pour les légumes ou pour les arbres, voir aussi pour les fleurs ou les bulbes. Ils sont plus pratiques à employer que les engrais simples, mais aussi plus coûteux. Avant d'acheter, vérifiez bien que l'engrais « garanti naturel » n'est pas « dopé » avec un quelconque Engrais chimique soluble !  

OU LES TROUVER ?

-         Dans les grandes surfaces spécialisées dans le jardinage,

-         Dans les coopératives agricoles, qui sont souvent accessibles aux non-agriculteurs,

-         Dans certaines graineteries,

-         Chez les fabricants et grossistes en engrais : pour les commander, groupez-vous à plusieurs Jardiniers pour obtenir des prix très intéressants.

 


LE FUMIER : un LEVAIN plus qu'un ENGRAIS

Naturel, le Fumier l’est incontestablement puisqu'il se compose de déjections animales mélangées à de la litière (paille en général). Et, comme les Algues ou la Poudre de Corne, (mais à doses plus faibles), il contient de l'Azote, du Phosphore, de la Potasse et d'autres éléments nutritifs. Mais ce qui distingue le Fumier des Engrais Naturels proprement dit, c'est sa merveilleuse faculté de fournir au sol cette substance qui lui donne sa couleur sombre : l’Humus.

Grâce à l'humus :

-         Les éléments nutritifs sont mis en réserve et libérés peu à peu,

-         Le sol acquiert une bonne structure de l'air et l'eau y circule élément aisément,

-         La terre grouille de vie microscopique.

Bref, comme le levain qui fait travailler « la pâte à pain », le Fumier permet au Jardin de mieux fonctionner. Si les Engrais Naturels composent le menu du sol, le fumier, lui, en serait plutôt, le garde-manger.

Une pluie d'engrais

Savez-vous que la plus grande usine d'Engrais Azotés Solubles se trouve... dans l’atmosphère ? Exactement comme dans la cornue du chimiste, les formidables décharges électriques causées par les orages y provoquent la synthèse du nitrate d’ammoniaque. Un « Engrais Naturel » par son origine qui ressemble comme deux gouttes de pluie d’orage à l’ammo-nitrate industriel. Les doses reçues par le sol annuellement sont faibles : à peu près l’équivalent plus grand en azote de 300 g de Poudre de Sang pour 10 m2.


TERREAU DE FEUILLES


Ne laissez pas perdre cette précieuse source d’Humus que sont les feuilles tombées. Leur compostage vous fournira un terreau d'une finesse incomparable.

L'automne est la saison des feuilles mortes. Saison précédent l’hiver, elle nous fournit à demeure la Matière d'un Excellent Compost : le Terreau de Feuilles. Bien souvent on se contente de mettre en tas toutes ces feuilles qui encombrent le gazon et rendent glissantes les allées. Le vent bouscule ses petites meules et, dégoûté, on les brûle alors que, avec un peu de méthode et quelques trucs, leur ramassage et leur mise en tas deviendrait presque des jeux. À celui qui fera le plus gros monticule ! Au prix d'un effort musculaire modéré et salubre avant l’engourdissement hivernal, voici un don de la nature à portée de la main.

 

Commet faire un bon Terreau de Feuilles ?
Compostage, Processus de compostage 

1) la Cueillette des Feuilles

Tous les arbres ne perdent pas leurs feuilles en même temps. Certains, comme les Peupliers ou les Cerisiers, seront dégarnis alors que les Chênes et les Charmes gardent les leurs souvent jusqu'en décembre. Or, la collecte des feuilles doit permettre d'amasser le maximum de « produit » en une seule fois. Il s'agit donc de ne pas la faire trop tôt. Mais comme le travail devient pénible au jardin à partir de novembre, vous pouvez hâter la chute naturelle des feuilles en secouant les branches. Une fois ce gaulage un peu particulier réalisé, il faut envisager le ramassage de ces feuilles éparses. Tous les Râteaux, Balais à Gazon et Balayeuses sont utilisables mais les meilleurs outils restent les Râteaux à Gazon (dont les lamelles forment un demi-cercle) et la Balayeuse à Brosse en Rouleaux qui a un rendement extraordinaire et peigne littéralement le gazon. 

Une fois les feuilles mises en petits tas, attelez-vous tout de suite à leur transport jusqu’à l'endroit où vous voulez faire votre tas de Compost. Si vous ne le faites pas le plus rapidement possible, le vent dispersera vos efforts. Pour reprendre facilement ses feuilles mortes, voici 2 petits trucs : piétinez d'abord les tas de façon qu'ils occupent moins de volume et que les feuilles un peu collées les unes aux autres formes blocs sur la fourche, et confectionnez-vous une véritable pelle à feuilles (voir croquis) avec une bande de grillage torsadé et une Fourche.

Toutes les feuilles mortes sont-elles bonnes à prendre ? S'il en est des coriaces, qui demandent un peu plus de temps pour se décomposer, aucune n'est vraiment à rejeter, même celles des arbres fruitiers, réputées porteuses de maladies : les germes de tavelure et de moniliose ne résistent pas à un compostage de longue durée. Par contre, ne mélangez pas à votre tas de feuilles mortes des matières à compost ordinaire, comme les mauvaises herbes arrachées dans les allées ou les massifs, sinon votre Terreau sera envahi de graines (non détruites par la fermentation froide), et il ne pourra pas être utilisé pour les semis délicats et le surfaçage des plates-bandes.


Râteau Feuilles

Confectionnez-vous une « Pelle à Feuilles » à l'aide d'un morceau de grillage. Celui-ci, replié est fixé sur une Fourche-bêche, vous permettra de manipuler les feuilles aisément.

Si vous le pouvez et si vous disposez d'une place suffisante, entendez-vous avec les services de voirie de votre commune. Ils pourront certainement déposer chez vous, dans un endroit d'accès facile, de pleins camions de feuilles mortes ramassées dans les rues. Si vous n’habitez pas dans une région trop industrielle, ces feuilles vous donneront un excellent terreau, cela au prix d'un minimum d'efforts.

2) LA FOSSE A COMPOST

Nous vous conseillons fortement d'entreposer vos feuilles mortes dans un endroit en creux : le sol y est plus humide, elles profiteront des incursions des vers de terre attirés par cette masse providentielle de matières organiques et se dessècheront moins vite en été. Pour ces mêmes raisons, placez votre tas à l'ombre des grands arbres ou des murs, ou bien encore posez sur un ou deux côtés des parois de planches ou de tôle ondulée.

Le Terreau en cours de fabrication doit être considéré comme un organisme vivant en pleine activité : pour vous donner rapidement un meilleur humus qui soit, il mérite quelques soins. Dans cette fosse, profonde d'une trentaine de centimètres, placez d'abord quelques branchages et déchets de taille d'arbres pour faire une sorte de drainage. Ensuite déversez vos feuilles, en prenant soin de tasser légèrement chaque couche et de constituer d'abord les côtés avant de remplir le centre. Votre tas doit ressembler à un lit mal bordé avec de gros bourrelets sur les côtés (voir croquis).

Tassez un peu plus les bords que le centre : ils se tiendront mieux debout. Après chaque couche de 20 centimètres d'épaisseur, faites un apport d'une ou deux poignées de sulfate d'ammoniaque. À ce stade, nous déconseillons l'usage de la chaux car celle-ci ne vous permettra plus d'utiliser le Terreau pour toutes les plantes aimant l'acidité (Rhododendron, Azalées, Camélia).

Vous pouvez ainsi monter votre tâche jusqu’à 1.50 m s'il est assez grand la base (2 m sur 1.50 m). Ces dimensions peuvent vous étonner mais en fait, plus le tas est grand, plus il est rapidement transformé en Terreau, car il est moins sensible aux influences extérieures (froid, pluie).

Pour éviter que les feuilles de la surface ne s'envolent, saupoudrez votre tas de terre fine et légère (surtout pas d'argile ni de glaise qui feraient une carapace). Vous pouvez même poser un plastique - de préférence perforé - pour laisser passer l'air, ou un toit de bois ou de tôle ondulée. Car, dans un premier temps, le tas subira les pluies hivernales et recevra plutôt trop d'eau.

Quand le printemps arrivera, jetez un petit coup d'œil à l'intérieur du tas : les feuilles doivent avoir perdu leur forme et constituer une sorte de Terreau grossier et peu décomposé.

Vous pouvez en profiter pour démolir le tas, pour le refaire à côté en plaçant ce qui était au-dedans à l'extérieur et secouer sans oublier de casser, si besoin est, les paquets de feuilles qui ont pu rester collées entre elles.

N'oubliez pas d'arroser s'il fait sec. Et surtout, faites de vrais arrosages : laissez couler l'eau 10 minutes au même endroit, de préférence en pluie, de façon que le tas en soit bien imbibé.

Voici  un petit truc souvent utilisé et très pratique pour penser à arroser : plantez sur le tas quelques courges ou un potiron, ou encore une potée d’hortensia ou des astilbes. Ils vous inciteront à arroser plus souvent et votre tas ne s'en portera que mieux. Sans oublier qu'ils en amélioreront grandement l'aspect.

3) L’UTILISATION

Au bout d'un an, c'est à dire au premier automne après la récolte des feuilles, le tas est arrivé à maturité : si, à l'extérieur, il a formé une croûte sur quelques centimètres, il est à l'intérieur, tout noir, d'aspect grumeleux il sent fortement le sous-bois. Tel quel ce Terreau est acide (PH entre 5 et 6,5) et relativement riche en éléments nutritifs (moins cependant qu'un terreau de fumier). Comparé aux terreaux du commerce, à base de litière de sous-bois broyée souvent enrichie de tourbe noire alcaline, votre Terreau de feuilles sera plus facile à arroser (il ne se rétractera pas sous l'effet de la sécheresse) et d'une texture plus légère (il ne contiendra pas de terre ou de sable).

Utilisez-le pour le rempotage de plantes d'intérieur, avec un peu de sable ou de tourbe suivant que vos plantes à rempoter préfèrent le sec ou l'humide. C'est aussi un très bon matériau pour surfacer les massifs de plantes de terre de bruyère, pour les rempotages de ces mêmes plantes (Camélia par exemple) et, en général, pour améliorer la terre des massifs de fleurs (des Lys en particulier, qui sont très friands du terreau de feuilles).

Au Potager, réservez-le pour les semis et les châssis ou sa couleur foncée joue le rôle de capteur solaire. De plus, s'il a été bien réalisé, ce Terreau est indemne de mauvaises graines. Il est donc le matériau idéal pour pailler, l’été venu, les Fraisiers, framboisiers, artichauts, arbres fruitiers, rosiers... pour qu’il joue à la fois un rôle nutritif, lutte contre la chlorose calcaire et évite la pousse des mauvaises herbes. Il faut alors l'utiliser à haute dose : un paillis de 3 cm est inutile ; il faut 10 à 15 cm de Terreau au minimum, soit une à 2 brouettées par mètre carré.

Pour monter aisément votre tas de compost, surtout s'il est important, faites-vous un cadre de botte de paille ou de grillage monter sur des piquets.

 


SOIGNEZ LA MISE EN TAS

1 – Délimitez un rectangle de 2 m x 1.50 m environ

2 – Creusez le sol sur 30 cm de profondeur

3 Disposez un lit de branchages et de déchets de taille qui assureront une bonne aération du tas

4 – Montez ensuite votre tas de feuilles par couches successives en ajoutant tous les 20 cm une poignée de sulfate d’ammoniaque

5 – Quand le tas atteint 1.50 m de haut, recouvrez-le de terre fine et d’une toile d’un plastique perforé












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